Trouver un titre m'est de plus en plus pénible, je crois que je vais finir par m'en exonérer

Le 4 janvier 2021

Ne pas rédiger de billet sur les bonnes résolutions de début d’année. Tellement prévisible. C’est fou le nombre de gens que j’ai vu courir comme des patates depuis le 1er janvier, comme foudroyés par une passion ardente et soudaine pour la course à pied, mais qui, après trois jours de courbatures persistantes ne tenteront jamais de deuxième sortie.

Je dis ça, mais courir me manque, j’y serais bien allé ce matin malgré la neige qui tombait sur la Provence. Jade elle, était aux anges, elle a sculpté un monumental bonhomme de neige. Il était certes parsemé d’herbes et de feuilles parce que la pauvre a dû racler sur le sol la mince pellicule de flocons qui s’était déposée sur notre jardin. Et peu après, elle est longtemps restée debout à côté de sa création, un parapluie à la main pour la protéger de la pluie et d’une condamnation à une fonte prématurée. Mais les éléments ont eu le dernier mot, Olaf est en morceaux dispersés. Saloperie de réchauffement climatique. On a quand même eu le temps de prendre une belle photo pour le cahier d’activités de l’école, ça va lui en boucher un coin à la prof de français que Jade ait pu faire un bonhomme de neige plus grand qu’elle avec un petit centimètre de neige au sol. Cette petite est persévérante, et obstinée, voire têtue comme une mule. Elle tient cela de son père c’est évident.

Ne pas parler du covid non plus, c’est un sujet qui énerve, et toute colère ne rendra pas nos gouvernants plus intelligents ni plus efficaces. On dit que Macron avant de bifurquer dans la politique avait caressé l’idée de monter sa propre startup. Il a fait le bon choix, car dans le monde de l’entreprise, l’inefficacité est mortelle à court terme. En politique, c’est un péché véniel, il n’y a qu’à voir le ramassis de bons à rien qu’on se trimballe depuis des années.

Ne pas faire de bilan de l’année écoulée non plus, 2020 fut tellement médiocre qu’il vaut mieux déjà l’oublier pour mieux passer à la suivante.

Côté boulot, je stagne un peu. En attendant de retrouver ma créativité et un carnet d’adresses digne de ce nom, je m’acclimate à la région. Sur les conseils d’un ami, j’ai regardé cet aprem’ le premier volet d’une trilogie de documentaires sur la mafia marseillaise. C’est une histoire qui commence dans les années vingt, juste après le premier conflit mondial et qui se poursuit encore aujourd’hui. C’est fascinant et un peu effrayant en même temps. J’ai aussi commandé un bouquin sur le même sujet, écrit par un journaliste du cru et qui lui a valu le prix Albert Londres, mais je vous en parlerai une autre fois.
Deuxième étape, il faut que je lise un peu plus souvent la presse locale, et que je m’habitue à ces dizaines de noms de patelins des Bouches-du-Rhône qui me sont pour l’instant totalement inconnus et qui pourraient être des sous-préfectures dans le Cantal. J’ai compté ici dix villes plus grandes qu’Aurillac et une cinquantaine plus importantes que la sous-préfecture de Saint-Flour. Un autre monde.

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