Vous sentez ce doux parfum de liberté ?
J’ai envie d’embrasser Jean Castex. Pas pour l’ensemble de son oeuvre, mais juste pour cette phrase de lui reprise dans Le Figaro ce matin : << Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire. >> Putain, mais c’est dingue. J’ai du mal à y croire. C’est presque trop beau pour être vrai. Enfin, on touche au but, on voit le bout du tunnel ! On va pouvoir bientôt à nouveau se bisouiller allègrement ; serrer des mains frénétiquement comme Jacques Chirac ; faire ses courses sans masques médicaux ; arrêter de se méfier les uns des autres ; ne plus subir lorsqu’on toussote « le regard oblique des passants honnêtes » ; se prélasser au soleil des terrasses en sirotant un demi ou un mojito ; retourner au ciné voir des films (ouiii) ; ou au théâtre ; se rendre à des concerts ; voir des spectacles ; inviter des gens qu’on aime à dîner (yesss) ; et juste flâner dans les rues en humant l’air du temps et souriant à la vie. Le mouvement Free Hug va pouvoir renaître des cendres du covid ; de même que beaucoup de collectifs comme les incubateurs, les fablabs, les espaces de coworking… On va pouvoir balancer les silhouettes en carton des émissions de télé, et à nouveau remplir les stades de foot de vrais supporters qui se tiennent par le cou en hurlant des insultes au stoïque gardien de buts adverse… Et pour le boulot, à nouveau des salons, des after-works, des conférences, autant d’occasions de rencontres et d’échanges qui vont me permettre de prendre pied dans cette belle région.
Hier, j’ai reçu ma première dose de vaccin Pfizer. Un peu en avance sur le planning gouvernemental. Mais, après avoir passé le bac à 16 ans, j’aurais eu mon vaccin covid à 47 ans au lieu des 50 réglementaires. Il faut me reconnaître une certaine constance dans la précocité. Au passage, je vous encourage à tous aller vous faire vacciner. Doctolib est très libéral dans ses prises de rendez-vous et beaucoup de centres de vaccination ne contrôlent pas l’âge. Avec pertinence, à mon avis. Si on veut éviter un rebond cet automne, il faut qu’on soit massivement vaccinés, et donc ne mettre aucune barrière. Si vous ne craignez pas le covid pour vous, faites-le pour les autres. Ce matin, je suis en pleine forme, confiant dans mon immunité future, juste une épaule légèrement endolorie comme pour n’importe quel autre vaccin. J’éprouve un sentiment de soulagement mais aussi de gratitude. Envie de dire merci à notre pays qui vaccine gratuitement sa population, même si tout le monde semble trouver ça normal. Merci aussi aux chercheurs, en particulier ceux de Pfizer, qui ont réalisé en un temps record un vaccin très efficace, basé sur une technologie révolutionnaire, en étant en plus capable de le produire à des quantités astronomiques, ce que ne sont en mesure d’accomplir aucun de leurs concurrents. En gros, si on n’avait pas Pfizer, on serait encore dans le pétrin pour l’hiver prochain. Personne ne le dit, mais c’est une réalité. Peut-être aussi que personne ne le dit en France à cause du revers technologique cuisant subi par Sanofi qui n’en finit pas de ne pas trouver…
Si l’on considère que les américains nous ont apporté la victoire lors des deux guerres mondiales, et que le covid c’est aussi la guerre – Macron dixit – alors celle-ci est encore en passe d’être gagnée par les américains. On peut dire ce qu’on veut sur l’ascension inexorable de la Chine, sur le basculement asiatique de la gouvernance mondiale, force est de constater que l’Oncle Sam est encore très vaillant… L’histoire retiendra que l’infection est née en Chine, et qu’elle aura été soignée grâce aux Etats-Unis.
Bon, maintenant il va falloir s’organiser pour arroser ça. Je ne sais pas vous, mais moi j’ai jamais eu autant envie d’arroser quelque chose !
michel Delort
le 11 mai 2021le plus cantalien des Bistrots parisiens!