L'histoire des pigeons

Le 15 mai 2013

Souvenez-vous, à l'automne dernier, de ce mouvement internet de protestation contre le projet de loi de finances 2013. Celle-ci prévoyait notamment un quasi doublement de la fiscalité sur les plus-values de cession qui touchait en premier lieu les créateurs de start-up. Cette sympathique manifestation online avait alors pris la forme d'une page Facebook et d'un emblème : les pigeons. Ce livre propose de revenir sur ces événements pour en expliquer le déroulement, et démentir au passage quelques rumeurs de récupération politicienne.

En tant qu'ancien jeune créateur d'entreprise technologique, et aussi mini-business angel, je partageais la plupart des revendications des pigeons. J'avais liké leur page Facebook alors que  qu'elle ne comptait que quelques dizaines de membres. Et j'avais donc suivi de très près ce phénomène mené entre autres par Jean-David Chamboredon, directeur du fonds d'investissement ISAI, dont j'avais découvert la tempérance, tout autant que la force des convictions.

C'est d'ailleurs le problème : j'avais suivi ça de tellement près que ce livre ne m'a pas appris grand chose. Mises à part les 50 premières pages écrites par Chamboredon, le reste est une compilation de portraits superficiels de pigeons, agrémentés de copiés/collés de tribunes déjà parues dans la presse. Pas de chance non plus : à peine sorti, l'ouvrage est déjà rendu obsolète par les récentes annonces du gouvernement revenant partiellement sur la fiscalité dénoncée par les pigeons.

Bravo néanmoins pour l'idée de ce livre : parler des entreprises de croissance françaises, c'est faire oeuvre d'utilité publique nationale ! C'est mille fois plus utile que de se lamenter sur les industries du passé !

Commentaires

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  1. DMG

    le 15 mai 2013

    J’avais entendu parler de ce mouvement mais je ne me sentais pas du tout concerné de part ma classe sociale.
    Ceci dit, je ne restai pas indifférent à cette « saloperie » de taxe que voulait faire passer hollande. Je pars du principe que tout travail mérite salaire dans la mesure où les concernés font vivre des familles. Comme ce fameux départ de Bernard Arnault vers la Belgique en demandant la nationalité belge (refusé récemment), ça m’aurait bien fait chier de perdre cette homme aussi riche soit-il aux vues des milliers de famille qu’il fait vivre contrairement à Depardieu dont j’me fous totalement de son départ de la France, pour l’exemple.
    Après, il y a certainement des abus de chefs d’entreprises à condamner de manière symbolique (et encore…), c’est du fric privé et pas mon pognon des impôts, à la limite je m’en fous un peu quelque part.

  2. Lightman

    le 15 mai 2013

    Ce n’est pas forcément une histoire de classe sociale. La plupart des gens qui créent des entreprises de croissance (autrement dit des start-up) ne sont ni des héritiers, ni des gens qui ont de gros moyens financiers. Ce sont des gens qui, comme je l’ai fait à une époque, mettent leurs maigres économies et toute leur énergie dans leur projet d’entreprise.