Du financement des start-up françaises et de son avenir

Le 17 juin 2013

Voici un ebook qui décrit le système de financement actuel des start-up françaises, en évoquant les différents acteurs de cet écosystème, et en s'attardant particulièrement sur le cas des business angels (le crowfunding est peu évoqué). 

Les business angels apparaissent comme les parents pauvres de la chaîne de financement : ils prennent un maximum de risques financiers sur leurs fonds personnels, et ont statistiquement peu de chances de rentrer dans leurs frais. Peu considérés en France, ils sont donc peu récompensés de leurs efforts, et se contentent souvent de la satisfaction intellectuelle d'avoir monté une entreprise par procuration en prêtant main forte aux fondateurs.

L'auteur pointe les défauts du système de financement actuel, les difficultés spécifiques des créateurs d'entreprises de croissance, de même que les besoins non couverts des entrepreneurs comme des business angels. Cette partie a évidemment retenu toute mon attention, étant moi-même à la recherche de besoins non satisfaits afin de retenter l'aventure d'une création d'entreprise !

Au final, cette lecture particulièrement stimulante confirme le potentiel du financement participatif des start-up. La redirection d'une partie de l'épargne des français vers l'économie réelle, vers des projets concrets qui leur tiennent à coeur, à la place de l'achat d'actions d'entreprises cotées (par exemple), j'y crois vraiment à moyen terme. Reste à mettre en place tous les outils pour évangéliser le public, et également que la puissance publique régule ce qui doit l'être sans étouffer les initiatives.

A titre personnel, j'ai souscrit, il y a quelques semaines, à l'augmentation de capital d'une start-up française de crowdfunding. Celle-ci espérait lever un total 300.000€ auprès de ses utilisateurs. Au final, elle a récolté 1.600.000€ d'intentions d'investissement ! Un succès qui, je l'espère, marque les débuts d'un engouement pour le financement participatif des start-up en France.

Des business angels au crowdfunding, par Geneviève Bouché, 3,55€ sur Kindle

Commentaires

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  1. Louis

    le 24 juin 2013

    Bonjour Sébastien,
    Très intéressant cet article (et ce livre) vu que je m’intéresse énormément au crowdfunding.
    Tu parles en revanche d’avoir aidé financièrement une startup de crowdfunding, mais comment, via un site de crowdfunding ? Ce serait bizarre…
    Sinon le plus gros reste de loin kickstarter et d’autres fleurissent comme love my project (entreprise fr).
    Je compte vraiment soumettre mon idée/BP à un financement participatif, mais mon choix risque de pencher du côté de la popularité des sites (et surement kickstarter donc), j’espère faire le bon choix.

  2. Lightman

    le 24 juin 2013

    J’ai pris une petite participation dans Wiseed lors de sa dernière augmentation de capital il y a quelques mois. Cette TPE française a levé des fonds simplement en mailant ses membres, puis en organisant un chat vidéo pour expliquer la démarche. Ca a été un gros succès.
    http://www.wiseed.com/fr
    N’hésite pas à nous parler de ton aventure dans le crowdfunding. Personnellement, je me demande si je ne vais pas tenter le coup sur Ulule par exemple…

  3. Budbox

    le 25 juin 2013

    Bonjour,
    Concernant le crowfunding je m’y intéresse également depuis l’avènement des financements participatif pour les disques…
    Je serais curieux (très) de connaitre ce que tu finance et par quel critère tu fais tes choix Lightman… (en entrepreneur passionné et avisé que tu es)
    A bientôt!

  4. Lightman

    le 26 juin 2013

    Salut Budbox,
    J’ai un principal reproche à faire aux principales plate-formes de crowdfunding actuelles : elles offrent peu de garanties pour les contributeurs. On ne sait jamais si le porteur du projet va tenir la promesse qu’il a faite, ni s’il va respecter le délai. D’ailleurs bien souvent, aucun délai n’est mentionné (on croit rêver). Il me semble que le législateur est en train de se saisir de cette question en France et en Europe, ce sera une bonne chose de réguler cela.
    Bref, je me suis plutôt intéressé aux plates-formes qui proposent de prendre des participations dans des start-up. Là, tu as la certitude d’avoir en échange de la somme investie un nombre d’actions de l’entreprise en question. Ce qui me semble déjà mieux que d’investir vaguement sur un projet dont on ne sait pas toujours s’il y a une structure juridique pérenne derrière… J’ai donc – pour l’instant – délaissé Kickstarter, Ulule et compagnie.
    J’ai regardé plus spécifiquement Wiseed qui me semblait avoir pas mal d’entreprises intéressantes dans son porte-feuille. J’ai cependant trouvé que le niveau de frais était assez élevé :
    – 5% de frais de gestion payé par les souscripteurs.
    – 5K€ fixe + 10% des fonds levés payé par la start-up.
    – 20% des plus-values de cession lors de la revente de la start-up.
    Du coup, il m’a semblé plus attractif d’investir DANS Wiseed que dans les start-up dont ils organisent les levées de fonds.
    Et toi, comment appréhendes-tu le crowdfunding ?

  5. Budbox

    le 26 juin 2013

    Il me semblait bien avoir compris pour l’histoire de la levée de fonds de WIISEED et pas des entreprises qu’ils ont dans leur portefeuille du coup j’ai une question, est-ce un hasard qui a fait que tu es tombé pendant leur levée de fonds à eux ?
    Où tu suivais l’affaire par l’intermédiaire d’autre source ?
    Pour le crowdfunding j’ai une expérience très limitées à 2 financements (réussi) participatif musicaux, le premier le numéro « 1 » du financement participatif « grand public français » Grégoire de MMC et plus tard le « flaire » si on peut dire avec Joyce Jonnathan… (La belle fille de notre « CHER » président…)
    Depuis MMC est devenu un « bordel » sans nom on y finance tout et n’importe quoi avec parfois très peu de stratégie fixée…
    Tu as relancé ma curiosité à ce sujet, surtout je ne connaissais pas les plateformes que tu à cités!

  6. Budbox

    le 26 juin 2013

    Et plus encore si j’avais entendu parlé de la levée de fond j’y aurai peut-être participé suivant les conditions.
    « Mieux vaut s’adresser au bon dieu qu’à ses saints »

  7. Lightman

    le 27 juin 2013

    En fait, je m’étais inscrit à Wiseed et recevais leur newsletter, c’est ainsi que j’ai été informé de leur levée de fonds. C’est donc un peu le hasard, mais en même temps j’étais inscrit pour rester à l’écoute au cas où 🙂
    Chapeau pour tes deux financements sur MyMajorCompany, tu as eu le nez creux !