Après avoir disserté sur les conséquences économiques du Viaduc de Millau, je suis passé à la pratique ! En effet, ce week-end j’ai franchi pour la première fois la vallée de Millau par le viaduc du même nom. Comme tous les viaducs autoroutiers, ce n’est pas très impressionnant quand on est dessus car on n’a pas la sensation d’être à plusieurs centaines de mètres au-dessus du Tarn. En revanche, les haubans sont volumineusement impressionnants (!) et la courbe de viaduc aperçue 2 ou 3 kilomètres avant son franchissement est vraiment majuestueuse !
Côte pratique, ça fait gagner 30 minutes, pas plus, pas moins. Sur mon trajet Aurillac–Béziers, j’ai mis moins de 2h50 alors qu’avant le viaduc il était rare que je mette moins de 3h20 !)..

Ce qui m’a finalement le plus surpris, c’est la remontée de Béziers effectuée dimanche 02/01 dans l’après-midi. Arrivé à Lodève (zone de travaux sur l’autoroute, lesquels seront terminés en mars), j’ai mesuré l’affluence incroyable qui était générée par le viaduc : plusieurs kilomètres de bouchon dans le sens Nord-Sud !! Je n’avais jamais vu ça hors zone estivale ! Des voitures sur deux voies arrêtées jusqu’au milieu de la montée du Pas-de-l’Escalette ! Arrivé sur le Larzac, je m’arrête pour faire le plein au Caylar, et là, Paf : il y avait la queue à la station essence. Cinq voitures en attente sur chaque pompe ! L’aire d’autoroute était complètement saturée : inédit même en été !
Cette fois-ci, c’est certain : le viaduc a fait décoller l’A75, et suite à son inauguration en grandes pompes et au relais médiatique très important, les automobilistes ont déjà changé leurs habitudes et prennent massivement ce nouvel axe Paris – Barcelone ! Les sanflorains et la massiacois vont donc pourvoir accueillir à bras ouverts ces parisiens dont certains ne manqueront pas de faire halte dans nos cités cantaliennes !