Réchauffement climatique : l'aventure du siècle
Le dernier livre de Bill Gates est un ouvrage écologique. Lui-même n’aurait pas voulu croire il y a quelques années qu’il l’écrirait. Surtout avec un titre aussi limpide : « Climat : comment éviter un désastre ». On croirait presque un titre de presse à scandale. Le fondateur de Microsoft n’est pas devenu déclinologue ou collapsologue, mais a pris la mesure de l’enjeu qui attend l’humanité. Et il n’a pas l’intention d’être spectateur.
Ce n’est pas un livre agréable, c’est même l’inverse. Le style est cahotique, le thème est parfaitement chiant, il faut bien le reconnaître.
Je lis cet ouvrage qui m’est désagréable, parce que je sais que cet homme fortuné et redoutablement intelligent y esquisse des voies pour gagner le combat contre le réchauffement climatique. Et que ces voies sont des voies d’entrepreneurs, d’innovateurs, d’investisseurs. Utiliser les puissantes forces du capitalisme pour résoudre un problème climatique tellement vaste qu’il semble d’apparence insoluble, ça me semble beaucoup plus sensé et crédible que de prôner une décroissance illusoire.
En fait, j’espère que ce livre va m’inspirer une nouvelle aventure. Le monde va être bouleversé dans les prochaines années par cet enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique. Il l’est déjà en partie, mais il y aura bientôt un véritable effort de guerre, avec des milliards qui seront investis dans des technologies de pointe, dans des projets de réductions des gaz à effet de serre, ainsi que dans d’autres qui les supprimeront de l’atmosphère.
C’est le combat du siècle, à côté duquel le covid n’est qu’un épisode sans importance. C’est un engagement dans lequel s’engouffrent actuellement beaucoup de gens des jeunes générations. La question est de savoir si je veux ou peux en faire partie ? Comment les générations futures jugeront les terriens de 2021 ? Peut-être les rangeront-ils dans deux groupes. Ceux qui auront pris part au combat et ceux qui n’auront rien fait, ou qui sciemment n’auront rien voulu faire. Un peu comme on scrute dans nos arbres généalogiques les résistants sous l’occupation et les autres ; ceux qui auront agi, et ceux qui n’en auront pas eu le courage. Je voudrais être dans les rangs des premiers. Reste à trouver ma place, et à viser haut. Parce que si c’est juste pour militer dans une asso écologiste, ça n’a pas grand sens. Il faut changer les choses, voir grand. Changer le monde, pour que le monde que l’on connait et que l’on aime puisse perdurer et être légué à nos enfants et petits-enfants.
On m’objectera que Bill Gates est loin d’être vertueux en matière environnementale. C’est vrai. Il le dit lui-même : il s’est rendu à la COP21 en jet privé, et il a toujours des investissements dans les énergies fossiles. Probablement que son engagement écologique n’est pas exempt d’arrière-pensées financières. Bref c’est Bill Gates, ce n’est pas un saint, ce n’est pas non plus Greta Thunberg. La suédoise est douée pour sensibiliser le public. Mais on ne résoudra pas le problème du réchauffement climatique uniquement avec de la communication. Les problèmes se résolvent avec des ingénieurs, des innovateurs, de la politique, des entreprises, de l’argent. Et des entrepreneurs ambitieux pour coordonner toute cette énergie créatrice.
Je continue ma lecture besogneuse.
Yoan De Macedo
le 6 juillet 2021Tu sais que sur ce sujet, je ne suis pas vraiment d’accord avec toi.
Je suis ok avec l’idée que la technologie aidera mais ce problème n’est pas comme les autres. On a très peu de temps pour éviter des catastrophes irréversibles. Compter sur le fait d’obtenir des solutions techniques suffisantes dans les quelques années qui suivent est un pari vraiment risqué. On parle de la survie de l’humanité, rien de moins que ça.
Sans aller dans le sens de la sobriété et revoir notre consommation à la baisse, je doute vraiment qu’on y parvienne. La technologie est nécessaire, il faut inventer des choses mais je doute que ça suffise. Je pense qu’il faut accepter ça. Tout miser sur la solution technique est pour moi illusoire.
Yoan De Macedo
le 6 juillet 2021Je voulais ajouter qu’il n’y a pas que l’humanité en jeu. Les autres espèces vivantes méritent probablement autant de vivre que nous. Pourtant un bon paquet ont déjà disparu et ce n’est pas terminé.
Quand aux conséquences, elles sont déjà bien là et on peut les voir chaque jour dans les journaux télévisés. Une bonne partie de l’humanité souffre déjà terrible du changement climatique et cette partie de l’humanité n’en est même pas responsable.
lightman
le 7 juillet 2021Le challenge est très difficile, mais on n’a pas d’autres choix que de croire que c’est possible.