En attendant Houellebecq
Cette année, le Père Noël passera le 7 janvier. C’est le jour de la sortie du prochain roman de Michel Houellebecq. Des journalistes triés sur le volet ont déjà reçu le précieux ouvrage mais n’ont pas le droit d’en parler avant le 30 décembre. Le Figaro usant de son droit de citation s’est quand même autorisé un petit écart à l’injonction de Flammarion en publiant les deux premières phrases.
Du coup, privé de fond, la presse est obligée de broder sur la forme, ce n’est pas un problème, elle a l’habitude dans bien d’autres domaines.
On apprend que le livre sera imprimé sur du papier de qualité qui ne jaunit pas (ou pas avant longtemps), qu’il sera relié et non pas broché, avec une couverture rigide cartonnée, un tranchefile rouge et or, un signet rouge. De la belle ouvrage donc, inspirée de l’édition allemande dit-on. Ne lisant pas l’allemand, j’avais surtout remarqué que les livres étatsuniens sont souvent édités sur des supports bien plus nobles que dans l’hexagone.
Ce choix, poussé par l’auteur lui-même, n’est pas pour me déplaire, moi qui délaisse de plus en plus les livres de poche, qui sont des objets certes bon marché, mais surtout hideux, peu lisibles et hautement périssables.
736 pages, ce sera le plus long roman de Houellebecq, je n’ai vu aucun journaliste le mentionner. Mais c’est presque deux fois La Carte et le Territoire ou Sérotonine, parmi ses plus volumineuses parutions (hors essais). Pour vingt-six euros, vous en aurez donc pour votre argent.
J’oubliais le titre : « anéantir » sans majuscules. On n’en sait pas plus. Et pourtant ça n’empêche pas de faire parler. Déjà certains fans se réjouissent à leur façon dans les commentaires des rubriques littéraires :
Lux : « Encore une fois Houellebecq met le doigt où ça fait mal »
Juve : « Ca me rappelle le lancement du dernier disque de Brel. »
Comme je vais me procurer un des 300.000 exemplaires imprimés pour la sortie, et que je vais le commencer le jour-même, la bonne stratégie consiste maintenant à compter le nombre de jours restants pour estimer quelles lectures je vais avoir le temps d’achever d’ici au 7 janvier. Inconcevable de lire autre chose en parallèle de Houellebecq.
En attendant, je retourne à mes trompettes. J’ai repéré un trompette du roi, originaire d’Apchon, nommé Guillaume Dumont qui est le héros d’une légende du nord-Cantal racontée dans le Dictionnaire de Deribier (tome V page 153). Après avoir été blessé par une balle en pleine poitrine près de Turin lors de la glorieuse bataille de Cérisoles aux côtés du Comte d’Enghien, on y raconte comment, une fois revenu au pays, il aurait été conduit à devenir moine le 25 décembre de l’année 1545 à l’abbaye de Feniers (dont on peut encore voir, paraît-il, les vestiges dans le village éponyme près de Condat).
DMG
le 25 décembre 2021Salut Sébastien,
J’espère que tu te portes bien ainsi que ta famille!
Je profite de ce post non pas pour commenter l’article au sujet de Houellebecq, mais simplement pour te souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année et un Joyeux Noël 🎄
@ bientôt
DMG
lightman
le 29 décembre 2021@DMG
Merci, c’est très gentil de ta part. A mon tour de te souhaiter une excellente fin d’année ! « Bon bou d’an et à l’an que ven » comme disent les provençaux ici !