Et puis j'ai découvert Sébastien Pissavy

Le 28 avril 2022

Hier, j’effectuais quelques menues recherches généalogiques sur la famille PISSAVY de Lyon, une lignée de maîtres potiers d’étain aux XVIIIe et XIXe siècle, des artisans talentueux et réputés. On retrouve encore de nos jours quelques objets de leur production sur eBay marqués du poinçon « Pissavy à Lyon ».

Photo 1 - Ancienne mesure de 1 L EN ETAIN poinçon PISSAVY LYON XVIII ème siècle Rare
Ancienne mesure d’un litre en étain
(le flash donne à cet objet un aspect cuivré alors qu’il est plutôt grisâtre en réalité)

Tous les Pissavy que j’ai étudiés, parents ou non, sont originaires des montagnes cantaliennes. Ceux-là, sont plus précisément issus du village de Mouret, paroisse de Chalinargues. C’est en me connectant sur le site de l’association Aprogemere, que j’ai découvert fortuitement parmi les individus indexés à Mouret de Chalinargues, un certain : Sébastien Pissavy.
J’avais toujours dit que je n’avais pas d’homonyme, que j’étais le seul Sébastien parmi les Pissavy. J’étais assez tranquille sur cette question dans la mesure où je tourne autour du sujet depuis quelques années maintenant. D’autant que le prénom Sébastien était autrefois assez peu courant, si on le compare aux centaines de Jean Pissavy, d’Antoine Pissavy, de Jacques Pissavy, sans parler des innombrables Marie Pissavy. Il n’y avait jusqu’alors qu’un seul Sébastien Pissavy. Mais, il se trouve qu’un homonyme m’a devancé de près de trois siècles.

Sébastien Pissavy, premier du nom, est né à Mouret de Chalinargues le 24 juin 1687 vers 10 heures du matin. Fils de Bernard Pissavy et d’Antoinette Gandilhon, il fut baptisé le 26 juin, « porté à l’église par Sébastien Degieu [d’où son prénom] de Mouret, et par Madeleine Pissavy du lieu de Chaussonet, paroisse de Saint-Bonnet, parrain et marraine. »

Acte de baptême de Sébastien Pissavy le 26 juin 1687

Le village d’origine de la marraine donne l’espoir de rattacher cet individu et ses parents à la branche Pissavy de Saint-Bonnet-de-Condat, de laquelle je ne suis pas parent. En tous cas pas en l’état de mes recherches ; je ne désespère pas, un jour, de rattacher entre elles toutes les branches Pissavy. Car elles sont toutes issues du nord du Cantal, dans un rayon d’une dizaine de kilomètres : Marchastel (ma branche), Cheylade, Apchon, Saint-Saturnin, Saint-Bonnet-de-Condat… Peut-être avec l’ADN. Il suffirait que je trouve quelques porteurs du nom et descendants mâles de chaque branche qui soient prêts à payer pour saliver dans un tube à essai.

Il me faudra poursuivre les recherches sur ce Sébastien Pissavy. Mais déjà, Geneanet me permet de constater, avec un certain soulagement, qu’il est probablement* parvenu à l’âge adulte.
On retrouve en effet un Sébastien Pissavy de Mouret comme témoin en 1714 au mariage de Annet Lafage et Françoise Berthon, à Peyrusse. Il avait 25 ans. Aucune autre indication ne figure sur l’acte.
Est-il marié ? Quelle profession exerce-t-il ? Pour espérer une réponse, et reconstituer sa famille, il me faudra lire in extenso les registres paroissiaux de Chalinargues de cette période. Par chance, ils ont été bien tenus, l’écriture est lisible et les deux exemplaires des registres sont consultables en ligne. Je me note cette recherche à faire, entre deux trompettes du roi.

* Je dis « probablement », car l’autre hypothèse, qu’on ne peut totalement écarter, serait que ce Sébastien soit décédé en bas âge et qu’un frère du même prénom soit né quelques années plus tard…

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