Des bâtons dans les roues

Le 15 février 2006

Quand on crée une entreprise, on est toujours très enthousiaste au début. Puis viennent les premières difficultés. Ca fait partie de la vie normale, avec ses hauts et ses bas, ses succès et ses échecs, ses réussites et ses déceptions. Ce qui est le plus difficile, ce n’est pas quand on a affaire à un concurrent qui vous "challenge" très durement. Non, le plus difficile à admettre et donc à gérer, c’est quand on vous met sciemment des bâtons dans les roues. Plus exactement, quand un individu ou une entreprise (quasiment jamais un concurrent) veut nuire à votre business d’une façon ou d’une autre.

Quand on a lancé jeuxvideo.com, j’ai quelques souvenirs de petits épisodes de cette nature, dans les premières années.
– C’est par exemple un prestataire de services qui vous envoie une lettre recommandée d’un cabinet d’avocats parisien, lettre menaçante et sans fondement bien sûr. Aujourd’hui, ça me ferait bien rigoler, mais à l’époque c’était ma première. Et à 23 ans, ça fait faire un peu de soucis 🙂
– C’est une maison d’édition qui en plus des lettres recommandées, vous fait carrément du chantage (la boîte a coulé depuis, comme quoi c’était pas la bonne méthode 🙂
Bref, tout n’était pas rose tous les jours. Heureusement, pour compenser ce genre de petites misères quotidiennes, il y avait les centaines de mails de lecteurs qui nous encouragaient à poursuivre notre travail ! Il y avait nos principaux partenaires de l’époque, qui sont encore pour la plupart nos partenaires aujourd’hui, et qui ont grossi avec nous ! Sans oublier ces dizaines de cantaliens qui m’encouragaient (la phrase "c’est bien ce que vous faites" maintes fois entendue, mais dont jamais on ne se lasse…). C’est grâce à tous ces gens qu’on est là aujourd’hui.

Et tant pis pour les tristes sirs qui prennent leur plaisir à voir couler les boîtes en attendant de pouvoir dire d’un air suffisant "je vous l’avais bien dit que ça marcherait jamais". On a quelques-uns de ces spécimens dans le Cantal, il faut bien le reconnaître. C’est une toute petite minorité heureusement, mais c’est une minorité qui nuit au dynamisme économique de la région et donne une image déplorable du département, surtout vis-à-vis des gens qui se lancent et qui peuvent se décourager en voyant certains comportements négatifs voire néfastes.

Pour en revenir à mon cas personnel, aujourd’hui n’étant plus tout à fait un débutant, ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! Et c’est donc avec détermination et enthousiasme qu’on va poursuivre notre route avec Testadaz.com, en dépit de quelques railleries ou d’un ou deux donneurs de leçons isolés. Un enthousiasme nourri par les nombreux témoignages de clients satisfaits, des partenaires-producteurs partie prenante, et les dizaines d’auvergnats, de Paris ou non, qui, par leur bouche-à-oreille positif, contribuent à faire connaître la plus grande initiative de e-commerce de produits locaux jamais lancée dans le Cantal !

Vive le Cantal ! Vive les entreprises qui bougent et prennent des initiatives ! Vive les chefs d’entreprises motivés ! Vive les créateurs ! Vive les gens ouverts et positifs ! Quant aux autres, les grincheux et les "ya qu’à"… comme diraient les lecteurs de jeuxvideo.com : OSEF* 🙂

* On S’En Fout
Photo : Four Doxn

Commentaires

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  1. lamarmotte

    le 15 février 2006

    Juste une question à ce sujet : est ce que du fait d’avoir démissionné de la CCI, cela ne t’as pas créée des jalousies ou bien des ennemis?

  2. Lightman

    le 15 février 2006

    Voilà, une bonne question. Honnêtement, je ne pense pas. Cela dit, peut-être suis-je trop naïf 🙂

  3. lamarmotte

    le 15 février 2006

    Ou peut être est-ce trop frais pour se rendre compte des effets néfastes de cette décision ;o) parce que quand meme hein, ca se fait pas de démissionner comme ca…

  4. Lightman

    le 15 février 2006

    Lamarmotte> C’est vrai que ça ne se fait pas. 🙂
    En même temps, créer une boîte ça n’est « pas très recommandable » non plus. Si on ne veut pas être d’emmerdes, c’est surtout pas ça qu’il faut faire.
    « Pourquoi tu n’essaies pas plutôt de passer des concours pour rentrer dans l’administration ? » me disait ma grand-mère en 1996-97 🙂

  5. Bernard Pivot

    le 16 février 2006

    Ha que les vilaines fautes !
    « Vive les entreprises qui bougent »
    *Vivent, c’est le subjonctif. Sujet : les entreprises !
    – « Vive les chefs d’entreprises motivés »
    – « Vive les créateurs »
    – « Vive les gens ouverts et positifs »
    Quatre fois… par quatre fois, tu as commis une telle faute. Nous blessant ainsi, moi-même tout d’abord, dans mon coeur de français et d’amoureux de nôtre belle langue, et le français lui-même, dans l’atteinte pure et dure de ses codes. Non pas l’habitant (bah oui sinon j’aurais mis une petite majuscule) mais la langue en tant qu’entité vivante et maîtresse d’elle-même. J’ose espérer, et j’y tiens réellement, que de telles fautes ne se reproduiront jamais. Je ne peux pas l’accepter.

  6. Lightman

    le 16 février 2006

    Pour le coup, tu me déçois Bernard 🙂
    http://www.langue-fr.net/index/S/soit-soient.htm
    « Vive, lorsqu’il signifie Bravo ou Honneur à, perd son sens premier et se dit aussi de ce qui n’est pas doué de vie. Il joue alors le rôle d’un introducteur et reste logiquement invariable »
    Par ailleurs, dans ton commentaire, il y a une faute d’accent circonflexe sur « nôtre ». Il n’en faut pas quand c’est un adjectif possessif. L’accent circonflexe s’utilise seulement sur le pronom possessif (quand on dit « le nôtre »).
    Lightman 2 – Pivot 0
    🙂