Visite de la forteresse de Carlat

Le 20 août 2019

Les temps sont durs, l’actualité estivale est lourde cette année. La nouvelle est tombée hier dans toutes les rédactions : Antoine Griezmann ne pourra finalement pas porter le numéro 7 au Barça cette saison. Tristesse et désillusion. Associons-nous à la douleur de la famille et des supporters. Et sans transition, parlons de choses plus légères.

Je vais vous raconter ma dernière balade dominicale. En ce 18 août, qui signait donc la fin de l’été cantalien – car à l’inverse de l’été indien, l’été cantalien se termine précocement vers le 15 août. En ce 18 août disais-je, nous avions décidé d’aller pique-niquer en famille pour profiter des derniers rayons de soleil avant le grand hiver. Et pour compléter notre journée par une touche de culture historique locale, nous irions ensuite visiter virtuellement le Rocher de Carlat dont on nous vante les vertus sur tous les espaces d’affichage aurillacois, avec la bienveillance vénale de JCDecaux.

Pour le pique-nique, nous avons trouvé un petit coin calme dans un des derniers lacets de la D990 qui mène à Carlat en venant d’Aurillac. Un pré bucolique, qu’un aimable troupeau de charolaises a accepté de partager avec nous, non sans que Myriam ait vérifié plusieurs fois l’existence d’une clôture – les marseillaises et les charolaises ne s’entendent pas toujours. Au fond de ce pré, un petit ruisseau, l’Embène. On était bien là, au calme, avec les oiseaux, les vaches, et le gazouillis de l’eau qui coule. Ce ruisseau m’a fait penser à la pub Herta de 1986, vous savez celle avec le gosse qui joue avec un petit moulin en bois. J’ai eu envie de faire pareil. Mais, j’ai dû me rendre à l’évidence, je ne pouvais pas construire grand chose avec pour seuls outils les cuillères en plastique du pique-nique. Et puis d’abord, nous n’avions pas mangé de jambon Herta, ç’aurait été totalement incongru.

Après la sieste, on a repris la voiture direction Carlat. Après seulement 200 mètres, un barrage de gilets jaunes nous intimait l’ordre de nous arrêter. On a d’abord cru à un groupuscule d’extrémistes cantaliens, avant de comprendre qu’il s’agissait d’une course cycliste. Il faut dire que le Cantal est devenu le terrain de jeu préféré des cyclistes professionnels. Rien que cette année : Tour de France, Critérium du Dauphiné, et ce dimanche donc le Tour de l’Avenir. Si on ajoute à cela le traditionnel critérium de Marcolès et une ribambelle de courses plus locales, nous sommes devenus un des départements les plus cyclistes de France. C’est bien simple, on n’a même plus le temps d’effacer les noms des coureurs en haut des côtes.

Finalement, nous sommes arrivés à Carlat et avons pu suivre cette fameuse visite virtuelle de la forteresse. Il s’agit de chausser une paire de lunettes de réalité virtuelle pour admirer la reconstitution de ce qu’était Carlat au Moyen-Age : une citadelle dans laquelle vivaient au moins 400 personnes, avec de nombreuses tours et bâtiments, ainsi qu’une commanderie templière, bref un petit Carcassonne. Sauf qu’ici Viollet-le-Duc n’a pas pu reproduire les miracles qu’il a accomplis à Carcassonne au XIXème, dans la mesure où Henri IV avait fait raser Carlat deux siècles et demi plus tôt.
Je vous encourage à vous rendre sur ce site qui dispose d’une vue à couper le souffle, et à découvrir l’histoire de la forteressse du puissant Jacques d’Armagnac, dans laquelle a séjourné quelques temps la reine Margot. Optez pour la visite accompagnée, notre guide était remarquable.

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