Quel est votre carburant ?
L’autre jour alors que je discutais avec un confrère chef d’entreprise de la façon dont nous appréhendons notre travail, celui-ci m’a demandé : "au quotidien, quand tu arrives au boulot, je pense que tu ne te dis pas que tu vas tout péter chaque matin, quand même ?"
Après un temps d’hésitation, j’ai répondu sur le ton de la plaisanterie : "Bien sûr que si ! A fond dès le matin, prêt à casser la baraque et motivé comme personne"… A la réflexion, en y repensant, je pense que je fonctionne bel et bien un peu comme ça… J’ai besoin de me fixer des défis, et de tout faire pour les relever, en y mettant l’énergie et la motivation nécessaires.
C’est ça, je crois que je marche à l’enthousiasme et à l’euphorie : je suis dopé à la motivation et à la passion ! Avant de cofonder L’Odyssée Interactive, j’avais déjà cette énergie et cette passion d’entreprendre. Je l’exprimais en dehors de mes heures de boulot : j’ai été demomaker (un mauvais demomaker certes!), j’ai été traducteur de doc de logiciels libres pour Amiga, j’ai passé des centaines d’heures sur des messageries télématiques à apprendre des tas de choses qui ne m’ont jamais servi, j’ai même participé à la création d’un jeu vidéo sur Amstrad CPC (avec signature d’un contrat d’édition : mais le jeu n’est jamais paru!), j’ai conçu des dizaines de programmes (des moyens, des mauvais et même des très mauvais), et j’ai même passé une partie d’un été sur la plage à bucher la Bible de l’Amiga ainsi qu’un bouquin sur l’asm 68000 !! Ce que c’est que la passion… Et puis est venue l’ETAJV en 1995…
La chance de ma vie (professionnellement parlant), c’est quand j’ai pu enfin, en 1997 exprimer cette force dans mon travail. En 1996-1997, j’étais analyste-programmeur chez Qualiac, une très belle boîte aux demeurant, j’aurais très bien pu continuer dans cette voie, j’aurais peut-être gravi quelques échelons… Mais j’ai choisi la voie la plus risquée en créant une boîte, et heureusement pour moi je n’ai jamais eu à le regretter… Si vous êtes dans la même situation, sachez que la vie est faite d’opportunités : le tout est de savoir saisir la bonne au bon moment. Alors prenez la décision, et lancez-vous !
Et si vous voulez créer votre entreprise dans le Cantal, vous serez les bienvenus !










~laurent
le 21 janvier 2005> je crois que je marche à l’enthousiasme et à
> l’euphorie : je suis dopé à la motivation et à la passion
On partage cette même passion.
Comment demander aux autre d’être motivé si on ne l’est pas soi même ? Il faut diriger par le geste, l’exemple ?
Je pense que tu connais M (Mathieux chedid) quand tu le vois en concert il tient une salle complète pendant des heures plusieurs fois par semaine es sans drogues : uniquement avec de l’oxygène.
le truc il me semble c’est le « lacher prise », ne pas se poser de question et foncer, jusqu’à la fin.
~laurent
20/20
le 21 janvier 2005A force je vais finir par y aller dans le Cantal !!!
D’accord avec toi, le seul carburant possible, c’est la passion et l’enthousiasme… le reste ne tient pas lonttemps.
riton
le 21 janvier 2005certes il y a l’entousiasme, la passion, mais pour moi l’aventure professionelle est avant tout humaine
tout seul on est rien, avoir des salariés qui te font confiance, qui te confient leur vie pro c’est vachement gratifiant. il y a aussi les rencontres avec les clients, les fournisseurs, les confrères… tout ce qui fait que l’homme est plus important qu’une machine aussi intelligente soit-elle.
pour le carburant : 3 éléments indispensables
– bien manger ( au hasard du saucisson , du jambon…)
– bien boire (pas beaucoup mais bien)
– et rire au moins une fois par jour.
Jeff
le 21 janvier 2005J’aime beaucoup ta philosophie Riton et je suis totalement d’accord avec toi sur le fait qu’une organisation, que ce soit une entreprise ou une association, est une aventure humaine.
Je l’ai remarqué lors de ma dernière année d’étude. Lors que l’on a définit le schéma de l’offre et celui de la demande. Tout gravit autour des hommes (et des femmes bien évidemment). Une idée ne peut germer si personne ne la souhaite ou ne la développe.
~laurent
le 21 janvier 2005> Riton
100 % d’accord, surtout sur la fait de bien rire une bonne fois par jour :))
Sinon on s’enrichie de nos rencontres, on laisse des traces de soi chez les autres … comme dans un blog.
Lightman
le 21 janvier 2005Riton> J’aurais du me douter que tu dirais que ton carburant c’est le jambon et le saucisson !! (avec un verre de vin et de la bonne humeur c’est mieux effectivement).
loriane
le 21 janvier 2005Je suis salariée mais l’idée de monter une boîte m’a effleuré un certain nombre de fois. Je ne manque pas d’idées… Mais ce qui me fait peur : c’est l’investissement matériel, plus que l’investissement personnel.
Et puis, ça doit vraiment être chouette d’être son propre boss, même si cela doit donner des sueurs froides, parfois.
PHIL
le 21 janvier 2005Loriane
Si l’idée de créer une entreprise te poursuit,on peut peut-être,t’aider.On a créer une association dont l’un des buts est justement d’aider les nouveaux venus,par des conseils ,de l’expérience acquise.Voilà,l’adresse (blog) du site :hauteauvergne.com
Phil
TElombre
le 21 janvier 2005Si tout le monde pouvait être comme ça lorsqu’ils partent au boulot le matin… ^^
Toutefois, il faut quand même noter que c’est en fonction de l’ambiance dû aux salariés et au chef de l’entreprise que l’enthousiasme et l’euphorie est au rendez-vous, donc on trouve pas ça partout justement.
Evidemment il y a des jours sans et des jours avec, à mon avis ça doit être plus facile à gérer lorsque qu’il y a peu de salariés, c’est pas la même ambiance que dans les grosses entreprises mais il y a toujours cette même motivation à gérer en tant que chef d’entreprise.
Une motivation que l’on retrouve chez Lightman dans l’Odyssée Interractive comme il le dit lui même dans cette note mais aussi à la CCI du Cantal lol:
Lightman > Mon père étant vice-président de la CCI de Riom il a pu rencontrer Monsieur Bernard Bouniol actuel Président de la Chambre de Commerce du Cantal lors de la dernière réunion des présidents et vice-présidents des CCI d’Auvergne et il a vu en toi quelqu’un d’extrèmement motivé, de passionné.
Lightman
le 21 janvier 2005Telombre> La boucle est bouclée puisque, tu ne le sais sous doute pas, mais notre Président est un lecteur de ce blog ! 🙂
Julie
le 21 janvier 2005Je suis bien sur la même longueur d’ondes que vous mais comme le souligne TElombre c’est pas toujours facile car les personnes démotivée ont cette fabuleuse faculté de sucer l’énergie telles des sangsues. Un élément «foireux» et c’est toute une équipe à remotiver…
Je suis avide de conseils et d’avis en terme de management surtout concernant des collaborateurs ayant de l’ancienneté, ne souhaitant pas quitter leur poste et complètement blasés par leur quotidien… Dur dur pour une société prestataire de service :0( Des conseils ?
DBardel
le 22 janvier 2005L’enthousiasme, l’énergie à revendre, l’envie d’y aller à fond, et jamais le moindre sentiment de fatigue ; les difficultés qui se présentent comme autant de défis qui donnent encore plus de « pêche »… C’est vrai que quand on travaille avec cet état d’esprit, on a vraiment le sentiment de savoir pourquoi on est sur terre.
J’ai eu moi aussi ce carburant-là pendant des années, et je surchaffais tellement que j’avais monté ma boîte… Ça n’a pas donné le résultat escompté, mais c’était tellement dynamisant de s’investir dans un projet que je n’ai pas vécu la fermeture comme un échec, mais plutôt comme une expérience enrichissante me permettant d’aller encore plus loin.
Mais… Quand tu te fais piéger et que tu ne vas plus travailler que pour nourrir ta petite famille, quand tu te retrouves dans une voie de garage d’où tu ne peux plus sortir, quand mois après mois, année après année, tu n’as pas d’autre choix que de ronger ton frein, je suis désolée Lightman, mais le carburant s’épuise. Même si au départ tu es génétiquement programmé pour refaire le monde tous les matins. Et une fois que le ressort est cassé, eh bien… il est cassé… Et ça, les opportunités, elles le voient tout de suite, et elles ne font plus jamais aucun détour par chez toi.
Il n’empêche que, quoi qu’il arrive, le fait de pouvoir se réaliser vraiment dans quelque chose (si c’est dans le travail, tant mieux, puisque c’est là qu’on passe le plus clair de notre temps) est vraiment une chance qu’il ne faut laisser passer à aucun prix. J’ai eu cette chance-là, et je crois qu’il ne m’arrivera rien d’aussi intense avant longtemps !
DB_en_panne 🙁
Lightman
le 22 janvier 2005Julie> Dieu merci, je n’ai pas de gens blasés et démotivés dans mon équipe. Sinon, ça doit pas être évident à gérer effectivement… Cela dit, il n’y a pas forcément de recettes à ce genre de problèmes : les gens ont une vie à côté du travail, et peut-être que des gens qui apparaissent comme blasés et démotivés sont en fait des gens qui ont des soucis dans leur vie personnelle. Ca arrive, et dans ce cas, tu ne pourras pas grand chose, malheureusement…
Mais si le mec est vraiment démotivé par son travail, peut-être qu’une discussion directe avec lui pour en parler pourrait permettre de trouver un début de solution…
DBardel> C’est vrai que je n’aurais certainement pas posté la même note en cas de difficulté lourde dans mon travail. Je n’ai donc pas de recette pour les difficultés lourdes, par contre j’en ai une pour les difficultés légères 🙂
Je pense que c’est dû à mon éducation. Quand j’étais gamin, c’était une époque où les hivers cantaliens étaient beaucoup plus rigoureux. Je faisais beaucoup de ski de fond : 2 ou 3 fois par semaine, et parfois tous les jours en période de vacances scolaires, et ce dès l’âge de 4-5 ans. Or, en ski de fond (en style classique), quand une difficulté se présente (une montée), quel est le meilleur moyen de la franchir ? Courir ! Car si vous continuez en rythme normal, vous allez vous crever les bras et en plus en restant les skis collés à la pente vous aurez des chances de glisser en arrière… Je garde donc ce souvenir de franchissement de bosses avec des voix qui me crient « allez-allez-allez-allez !!! » ou « hop-hop-hop-hop-hop !! 🙂
Donc, ma recette quand une difficulté se présente, c’est de faire face et de la franchir le plus vite possible. Ne surtout pas différer, et ne surtout pas l’affronter mollement. C’est surtout vrai pour les difficultés techniques, la gestion des difficultés humaines c’est souvent un peu plus compliqué !
laviestbelle
le 22 janvier 2005qu’est ce qu’il ecrit bien lightman!
Lightman tu as fait le choix de consacrer un peu de ton energie, de ton temps pour le dynamisme du Cantal.Tant mieux et tu es porteur d’un message positif/stimulant.
En te lisant et aussi en lisant les commentaires de chacun, meme si on veut pas creer/reprendre une entreprise au départ…et bien maintenant la reflexion s’opere!
en tout cas te voilà au niveau de l’Auvergne , reconnu comme étant un élu CCI actif ! alors poursuis sur ta lancée, et bien sur, comme au ski de fond, tu auras des embuches…. Tu as été le mieux élu aux élections CCI (dans ta Catégorie services), alors tu as la LEGITIMITE (deja dit)
Tu disais que c’était Mme Rose GOUTILLE qui avait eu le plus de voix: et si tu nous la presentais… Rose? pourquoi ne pas l’inviter à venir sur ce blog?
Etonnant votre scrutin. Moi j’aurai plutot vu: celui qui a le plus de voix = celui qui est representatif= celui qui prend les postes de décisions.
Et puis si Rose vient, cela plaira à Dinowan surement , pour la representativité Homme/femme!
Dinowan
le 22 janvier 2005Arf, Et ben ça t’a marqué cette histoire laviestbelle.
laviesbelle
le 22 janvier 2005^dinowan^ ouais, mais ce qui est bien avec le blog, c’est de voir que face à ce qu’on ecrit,on n’a pas le recul; ce sont les reponses, les reactions qui donnent ce recul; et puis le jour ou j’avais ecrit, c’était au moment du décés d’un agriculteur cantalien …célibataire, qui s’est suicidé. alors à ce moment là, tu vois, je pensais surtout à lui.Je pensais à ce vide qu’il allait laissé. Je pensais à ce Cantal qui se meure; je pensais qu’heureusement que lightman et d’autes sont là pour donner l’envie d’y croire et d’espérer.
Lightman
le 23 janvier 2005Lavieestbelle> J’aurais volontiers bloggé sur Antoine Croute (je crois que c’est à lui que tu fais allusion), mais je ne le connaissais pas. Je crois que je l’avais croisé une fois lors d’une réunion de CAC15 visant à demander l’instauration d’une zone franche rurale pour le Cantal. On m’a dit qu’il avait été président du CNJA Cantal, et que c’était quelqu’un d’extrêmement actif et dynamique… Mais, si tu peux nous apporter plus précisions, je suis preneur.
Sinon merci pour les éloges, que je ne mérite pas, puisque je n’ai pas encore prouvé grand chose à la CCI ! Sur le fait d’être bien élu, je dirais qu’il est plus facile de recueillir un maximum de suffrages lorsqu’on n’a jamais exercé de mandat et qu’on n’a pas encore froissé de susceptibilités, que lorsqu’on se présente avec un bilan à défendre. Cela dit, je préfère avoir trop de voix que pas assez 🙂
A part ça, la prochaine fois que je la verrai, je ne manquerai pas de dire à Rose Goutille qu’on la réclame sur ce blog ! 🙂
laviestbelle
le 23 janvier 2005« lightman » super si tu en parles à Rose GOUTILLE! bon parce qu’y à dire sur les femmes et la creation d’entreprise. Cette semaine il va y avoir le 12ème Salon des entrepreneurs et cette question y sera abordé:
Voir article du Figaro sur ce sujet :http://www.lefigaro.fr/magazine/20050121.MAG0018.html
Il y est question notamment de l’agence des PME, qui regroupe la BDPME, l’Anvar, l’ADPME, l’Agence pour la création d’entreprises (APCE) – et les réseaux bancaires.
Bon, ok le Figaro c’est pas ce qu’il y a de plus pointu sur l’economie, mais cela a l’avantage d être en ligne gratos , contrairement aux Echos par exemple
autre extrait « Beaucoup de femmes, de nos jours, se sentent prêtes à relever les défis de l’entrepreneuriat, avec d’ailleurs souvent plus d’enthousiasme et de détermination que leurs homologues masculins. Elles ont des idées, aspirent à monter un projet, mais combien sont-elles réellement à passer à l’acte ? »
DBardel
le 24 janvier 2005Je suis atterrée. Tu viens de m’apprendre qu’Antoine Croutes était décédé… Je ne peux pas t’apprendre grand-chose sur lui, nous n’étions absolument pas proches.
Par contre, je le voyais pratiquement tous les jours dans le cadre professionnel.
Le Cantal a désespérément besoin de gens comme lui. Il était effectivement président des Jeunes agriculteurs du Cantal ; extrêmement actif, intelligent, dévoué à cette cause dont on sentait bien qu’elle lui tenait à cœur. Quelqu’un qui voulait faire bouger les choses et dont le « carburant » t’aurait probablement séduit.
Nom d’une pipe…
Evidemment, le moment est extrêmement mal choisi, mais sa mère, Claudine Croutes, est également quelqu’un qui fait énormément pour dynamiser le Cantal ; un magnifique sujet pour ton blog… Plus tard, peut-être. Le commerce équitable dans le Cantal : c’est elle. Le label « marché de pays » qui cartonne désormais dans toute la France : c’est elle également. La fête du Potiron à Montsalvy : c’est encore elle. Personnellement, j’avais du mal avec cette dame, mais je ne pouvais que m’incliner devant son inventivité, son énergie, son envie inexpugnable de faire aimer « son » Cantal et les agriculteurs qui le font vivre. Une sacrée bonne femme, une sacrée famille.
Bon. Je vais digérer la nouvelle.
DB_KO
Laurent Bervas
le 24 janvier 2005Start’up V2 : le retour
La nouvelle économie est de retour. Les excès d’hier sont terminé : place aux vrais projets. Les start-up V1 c’était « prends l’oseille et tire toi » (1) : – On photocopiait des plan made in USA (2). – On