Pagès-Allary, archéologue et entrepreneur cantalien
Pagès-Allary, voilà un nom qui ne vous dit peut-être rien. Pour ma part, je l’avais entendu prononcer pour la première fois quand j’étais en classe de CM2 à Murat, dans la bouche d’un instituteur passionné d’archéologie. Pagès-Allary, un muratais du XIXème siècle, pionnier de l’archéologie moderne, auteur de nombreux travaux et découvertes historiques dans les environs de Murat…
Ce que je ne savais pas, et je l’ai appris dans le dernier numéro de Testu (n°26 p.4-5), c’est qu’en fait Jean Pagès-Allary, avant de devenir un éminent archéologue, a d’abord parcouru le monde en tant qu’entrepreneur ou plus exactement comme capitaine d’industrie ! Parti de Murat pour suivre des études près de la région parisienne, il assiste, dès 18 ans, son oncle à la direction d’une fonderie d’oxyde de zinc. Il dirigera ensuite une distillerie dans le Pas-de-Calais, une boulonnerie dans l’Oise… Ses différents business le conduiront alors en Italie à Naples, puis en Espagne, Algérie, Tunisie, Maroc, Sicile. Une vraie vie d’aventurier ! A 38 ans, il revient alors sur ses terres natales et s’y installe définitivement en participant de façon déterminante à l’essor de la vie économique locale. Il sera notamment à l’origine de la découverte de nombreux gisements de minerais (or, mispickel, silice, domite…) et lancera notamment l’exploitation des diatomées ; un siècle plus tard, la silice à Murat fait encore travailler des dizaines de personnes.
Je retire de toute cela la leçon suivante : en matière de dynamisme économique, hier comme aujourd’hui, ce sont souvent les gens qui sont partis de leur pays à un moment ou à un autre de leur vie, qui, en revenant, sont les plus actifs et les plus novateurs…










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