Exercice 1
Un bassin aixois contient un volume d’eau de 84 mètres cubes. Ses dimensions sont de douze mètres de long, cinq mètres de large, pour une profondeur moyenne d’un mètre quarante. Le pisciniste a détecté trois fuites. Les deux premières sont situées au niveau des globes lumineux positionnés à 50 cm sous la surface, l’une fait perdre 20 litres par heure, l’autre 8 litres par heure. La troisième fuite est localisée autour de la bonde de fond et disperse dans la nature 10 litres d’eau par heure.
a) Au bout de combien de temps la piscine sera-t-elle vide ?
b) Sachant qu’il gèle désormais un matin sur deux, quand son propriétaire auvergnat va-t-il voir son bassin transformé en patinoire ?

Exercice 2
Un Jack Russell terrier âgé de 15 ans souffre d’incontinence fécale. Une étude empirique estime que son intestin contient 500g de selles. Au cours de la promenade dûment déclarée par attestation, il se déleste à chaque pause de la moitié de la masse fécale restante contenue dans son intestin.
– De combien de petits sacs plastiques noirs son maître doit-il se munir avant de partir en promenade ?

Hier j’ai eu cette révélation : les chiens et les piscines ont en commun d’être tous deux de véritables nids à emmerdes. Il y a d’ailleurs très peu de chiens à Aix, les gens ne sont pas fous : ils ont déjà une piscine. Nous autres, pauvres auvergnats ignorants avions déjà charge canine, et nous nous retrouvons ici avec la piscine. Il va falloir s’organiser pour gérer toutes ces problématiques d’étanchéité.

Toujours hier, au soir, j’ai renoncé au match du PSG pour lui préférer Taratata. La vision d’artistes souriant, chantant paisiblement de nouveaux titres m’a ravi au plus haut point. Je ne sais pas pourquoi il n’y a plus aucune émission de variétés à la télé, alors qu’on doit se coltiner tout un tas de séries policières médiocres et anxiogènes. J’ai certes dû accepter le passage de Julien Doré, le chanteur à la denture luminescente, mais à ce moment-là j’ai finalement zappé sur un article du net qui revenait sur l’intervention télévisée de Macron…
Après coup, cette nuit j’ai rêvé de Carla Bruni, toujours aussi belle malgré les rides que la terracotta ne parvient plus guère à masquer. Il y avait aussi Bénabar et sa coiffure cocasse qui rappelle la coupe mulet d’André Agassi. J’ai rêvé aussi de Cabrel, aussi impressionnant que lorsqu’on l’avait applaudi au Prisme d’Aurillac. Dans mon rêve, il y avait encore un Guy Béart jeune qui jouait frénétiquement à la guitare ce petit air intemporel « Le premier qui dit la vé-ri-té »…

Autre moment de délectation, la lecture de Berezina de Sylvain Tesson. Je continue ainsi à arpenter l’oeuvre de l’écrivain-baroudeur au visage dissymétriquement buriné. J’adore ce type, son écriture, ses aventures. Dans Berezina, il part sur l’itinéraire de la retraite de Russie, en mettant ses pas, deux siècles après, dans ceux des grognards exténués de la Grande Armée. De Moscou à Paris, en plein hiver russe, au guidon d’un side-car déglingué. C’est ce genre de challenges un peu absurdes, que je trouve passionnants. Entre deux cuites à la vodka, le récit est parsemé comme toujours de nombreuses allusions littéraires, dont La Guerre et la Paix de Tolstoï, qu’il faut que je termine. Tesson est l’écrivain qui a le plus d’influence sur moi, j’ai dû lire une dizaine de bouquins en comptant les siens et ceux d’autres auteurs amoureux de la Russie. Dans Berezina, j’ai ajouté dans ma to-read-list Les Mémoires du Sergent Bourgogne, ou bien ceux du Général Caulaincourt… Au fur et à mesure de mes lectures, je commence à apprécier de plus en plus la Russie, le peuple russe, que j’ai l’impression de découvrir par les écrivains. Un pays que, par ignorance j’avais souvent réduit à sa période communiste, ou ses chefs d’état contemporains de Gorbatchev à Poutine. Il faut dire que c’est une vision manichéenne que nous transmettent trop souvent les media occidentaux. De ce point de vue, Tolstoï, Tesson et les autres m’auront déniaisé.