Dans Time Magazine daté du 20 février, on peut lire un instructif reportage sur Google avec des interviews de ses trois dirigeants : les deux fondateurs Larry Page et Sergey Brin, ainsi que le PDG Eric Schmidt. On apprend pas mal de choses sur les coulisses du moteur de recherche, même si le propos reste assez évasif dès lors qu’on s’approche des sujets sensibles, notamment la stratégie de la société…
Mais, ce qui a retenu mon attention, c’est la gestion du temps des collaborateurs de Google. Celui-ci est découpé en 3 :
– 70% du temps de chaque personne consacré au coeur de métier : le moteur de recherche et la publicité
– 20% du temps consacré à des travaux de recherche ayant un rapport avec le coeur de métier
– 10% du temps pour des idées plus éloignées
Selon Grin, ce découpage serait même scientifiquement établi, et pas du tout approximatif ou aléatoire. C’est par exemple grâce aux 10% que Google aurait développé Google Talk…

Voici une règle de management intéressante. Mais est-elle applicable et efficace en dehors de Google ? Par ailleurs, en lisant l’article du Time, on est amené à faire le comparatif avec certaines méthodes de "funky management" qui avaient cours dans certaines start-up des années 2000 (Boo, Spray…), lesquelles ont fait long feu. Ma conviction est que Google reviendra à des méthodes managériales plus conventionnelles au fur et à mesure de son évolution. Son challenge sera alors de savoir garder son âme de pionnier et de respecter sa maxime : "don’t be evil".