Encourager les jeunes diplomés à revenir au pays

Le 19 février 2005

Verrines_1Dans le Cantal, notre tissu économique manque cruellement de 2 choses :
– De jeunes avec un niveau de formation élevé
– De créateurs/repreneurs d’entreprises
Ces deux éléments sont primordiaux pour le dynamisme de notre économie locale. Tant qu’on n’aura pas résolu ces deux problèmes, on ne pourra pas renverser la tendance démographique, j’en suis convaincu.

On manque de jeunes ayant un bon niveau de formation car nous n’avons pas sur place les formations adaptées. Du coup, une majorité de nos bacheliers partent dans d’autres régions pour y étudier. Le problème, c’est que quasiment aucun d’entre eux ne revient ici ! Cette situation est dramatique et fortement préjudiciable pour notre dynamisme économique !

Pourquoi ne pas prendre l’exemple des pays émergents tels que l’Inde ou la Chine ? En effet, ces pays envoient massivement leurs jeunes prodiges dans les grandes écoles européennes ou les universités américaines. Mais contrairement à nous, ils mettent en place des dispositifs attractifs pour que les jeunes, une fois formés, rentrent au pays pour participer à la croissance !
Evidemment, pas facile de dire à un jeune ingénieur de revenir dans le Cantal s’il ne trouve pas de boulot. On ne peut pas lui créer un emploi salarié ex-nihilo, c’est sûr. Par contre, pourquoi ne pas lui accorder des conditions *très attractives* pour revenir créer une entreprise au pays ? Aide à la création ? Subvention ? Business-angels pour rentrer dans le capital ? Aide à l’investissement ? Local+bureau gratuits pendant 1 an ? Proposition d’affaires à reprendre ? A voir…
En tout cas, je pense que nombre de jeunes cantalous sont très attachés à leur département : ils y réfléchiraient à deux fois avant de prendre le chemin d’une grande entreprise parisienne si jamais on leur montrait qu’il y a une opportunité…

Afin d’obtenir que de jeunes diplomés viennent monter leur entreprise cantalienne, il ne suffirait évidemment pas de créer un dispositif. L’important serait de le faire connaître aux principaux intéressés. Comment ? En allant voir TOUS nos lycéens de terminale, classe par classe, afin de leur expliquer la démarche, et les convaincre de revenir avant qu’ils ne partent ! Car aujourd’hui plus que jamais on a besoin d’eux ! Ne laissons plus partir notre dynamisme économique futur !!

PS : Photo prise en septembre 2000 près de la cascade des Verrines (au-dessus d’Allanche)

Commentaires

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  1. lavieestbelle

    le 19 février 2005

    complemenent d’accord avec toi. Ceux en classe et je rajouterai aussi les « Anciens eleves ».Ceux qui ont donc aujourd’hui entre 30 et 40 ans (en moyenne).
    Encore une fois, je reviens au pragmatisme: comment financer l’activité une fois l’envie???Car motiver les jeunes: c’est ESSENTIEL oui et c’est une bonne idee d’aller faire cette rencontre….mais aprés comment tu trouves l’argent à 18, 20 , 30 ans????
    Pour la tournée des eleves, donc, je dirai:
    1)public: tous les eleves en fin de cursus : lycee general ET professionnel+ le reseau des anciens eleves
    2)par des chefs d’entreprises d’origine cantalienne qui acceptent d’y consacrer un peu de temps (cela doit se trouver). ceux revenus/ceux jamais partis. Des hommes ET des femmes (Dinowan va etre content )
    3)par des banquiers de la place qui expliquent comment financer un projet
    Alors cette action est à mon sens celle qui est à mener en priorite. Avant de penser faire venir des gens exterieurs…n’est il pas plus important de s’occuper des jeunes cantaliens?
    Attention, les 2 actions sont à mener car il faut du developpement.
    Mais tu sais, aller au 4 coins de la France faire la « promotion du Cantal » en depensant des fortunes …quand ceux nés au pays ne veulent/ne peuvent y vivre….c’est pas credible comme demarche.

  2. Jeremi Joslin

    le 19 février 2005

    Je suis moi aussi tout a fait d’accord avec toi. Je suis étudiant en informatique, et originaire de la Creuse, et c’est vrai que je ne compte pas rentrer en creuse ou même en Limousin après mes études car c’est trop dure de trouver un travail. Je voudrais en plus apres mes études(ou pendant) monter ma boite dans l’internet(y a plein de truc a faire, et ca repart), et pour que ca marche, il faut a mon avis être a Paris pour rencontrer facilement du monde, des investisseurs, trouver des employés de qualité (je en dit pas qu’il n’y en a pas ailleur, mais avec la masse de personnes a paris, et la quantité de travail disponible, on a plus de choix) ou tout du moins avec le bon profile recherché et se faire connaitre.
    Je ne dis pas que si ca marche je n’essaye pas de rentrer pour pour quand même l’enorme différence de qualité de vie, mais il est clair que ce serait dur.

  3. Lightman

    le 19 février 2005

    Jeremi> J’ai fait une partie de mes études à Limoges et il y a de belles boîtes d’informatique là-bas. Faut arrêter de croire qu’en dehors de Paris c’est le désert et qu’il n’est pas possible d’y faire carrière…
    Créer sa boîte en zone rurale tout en ayant des ambitions nationales ou internationales, c’est tout à fait possible puisque moi et mon équipe l’avons déjà fait… Si tu cherches un local, il reste des bureaux ici au village d’entreprises de Tronquières à Aurillac(15) 🙂

  4. Dinowan

    le 19 février 2005

    lavieestbelle « Des hommes ET des femmes (Dinowan va etre content ) » Ràh la vache mais t’es encore plus teigneux que moi toi ! S’en devient indécent. La pochaine fois je cacherai ma défense de la cause féminine moi :).
    Paris, Paris toujours Paris, evidemment que tout est concentré à Paris puisque tout le monde se persuade qu’il faut y aller pour faire le moindre bidule. C’est pas une loi de Nature non plus, si on changeait de mentalité au lieu d’entrer dans la logique des « provinces »…
    En particulier avec le net qui se délocalise tout de même aisément. Quant à trouver du personnel qualifié, déjà, pas mal de personnes souhaitent quitter la capitale et peuvent être tentées par le Cantal ou un autre département peut-être moins « rural »; soit pour le cadre de vie, soit parce qu’elle pensent trouver du taf plus facilement. Et regarde ton propre cas, à moins que tu ne te considère pas comme qualifié, tu es bien une preuve qu’on peut trouver des informaticiens du terroir sans aller les chercher à Paris. Seulement voilà, tu veux partir à la poursuite des chimères parisiennes, comme tout le monde et voilà la boule de neige qui repasse. Ben quoi, tu trouve que les autres membres de ta promo sont des quiches inemployables ?
    Quand on voit que même moi je suis revenu ^_^

  5. Jeremi Joslin

    le 20 février 2005

    Vous avez surement raison. Rien ne me ferait plus plaisir que de partir de Paris pour me retrouver à la campagne. Je ne suis pas fan de la vie parisienne, j’ai même mis pas mal de temps à m’y habituer, mais bon, ca à ses avantages. On rencontre pas mal de gens pour trouver des biz, des relations(je suis assé fan des réseaux relationels).
    Lightman, c’est sur que vous avez bien réussi et je vous envie. J’espère pouvoir faire pareil. Le problème est que étant a paris, mes copains de promos sont pour la plupart parisiens, ou tout du moins venant de grande ville, et la campagne, ca ne les branche pas du tout.
    Pour le village d’entreprise, je prend note, mais ce ne sera pas avant 2 ans 😉

  6. Hydromel

    le 20 février 2005

    Motiver les jeunes c’est bien, leur donner une perspective optimiste de l’avenir, c’est mieux.
    Je pense que les jeunes d’aujourd’hui sont devenus pessimistes face à l’avenir.
    Il faut dire, il suffit de regarder le JT pour avoir envie de se tirer une balle dans la tête : famine, pollution, changement climatique, guerre, …
    On nous parle rarement des réussites. Et pourtant, il y a l’avancée de la science, des technologies, … Il y a des réussites économiques (une preuve vivante est sur ce blog)
    Il n’y a pas que des entreprises qui ferment, il y en a qui ouvrent et qui réussissent.
    Je pense qu’aujourd’hui, il faut prendre les choses du bon coté, et oser se lancer dans des projets un peu farfelus mais réfléchis. Il faut se dire que tout est possible, et que tant qu’on est jeune on peut se permettre de se planter. Et puis, il ne faut pas avoir peur de se recycler :o)
    C’était la pensée du jour du père Fourat :o)
    La miss aux lunettes roses

  7. Point2Vue

    le 21 février 2005

    Plus de 1000 étudiants à Aurillac…
    … qui passent 2 ou 3 ans dans une Ville qu’ils apprécient en général…
    … et qui repartent une fois le diplôme en poche.
    Avec un peu de recul, j’ai effectivement fait ce constat qu’ayant passé deux ans à Aurillac en tant qu’étudiant (IUT), personne n’est jamais venu nous rencontrer, nous étudiants, pour nous expliquer en quelques mots qu’il existait un tissu économique dans le Cantal (dont de célèbres réussites dans les TIC ;-)).
    Parce qu’il ne faut pas croire que tous les étudiants sont comme Lightman à penser « développement économique » jour et nuit. C’est domage, une petite sensibilisation, ça coûte rien (et ça peut rapporter gros… ?).

  8. cantalaniac

    le 21 février 2005

    Lightman >> bravo pour ton NRJ.
    Juste une ou deux remarques :
    – Il n’y a pas d’emplois pour des diplomés BAC +5 et plus dans le Cantal, quelques postes à Aurillac et encore. Mais comme je te le dis souvent le cantal ne se réduit pas à AURILLAC
    – On ne paie pas les compétences dans le CANTAL ou trop rarement. ( pas très motivant)
    – On gére assez mal les Hommes, le Management est un mot nouveau dans notre département, un ouvrier s’en accommode, un cadre, plus volatile beaucoup moins.
    – Quand on a 18 ou 25 ans et que l’on est bien diplomé, on a envie de voir du pays et c’est très bien, ce n’est donc pas à ce stade qu’il faut les toucher.
    – Quand on a 18 ou 25 ans on a pas un rond, et au mieux on le dépense pour se faire un peu plaisir donc difficile de reprendre une entreprise sans capital.
    – Vivre dans le cantal, ça n’intéresse pas que des cantaliens de souche donc le public a ciblé est assez vaste, et un peu de sang neuf c’est pas plus mal, d’ailleurs « MIss Gonglé » puyo puyo est la bienvenue…
    En conclusion, Lightman:
    – le public a travaillé c’est le couple de diplomés qui ont ou veulent avoir des enfants mais pas dans une agglomération surpeuplée avec le moindre pavillon à 250K€, plutot la trentaine avec un peu de sous de coté, la tête sur les épaules et envie de se poser dans un PAYS sympa comme le CANTAL.
    Il reste à trouver un job à Madame, avec le management adéquat, pas la gestion « grand papa maquignon », l’entreprise à reprendre pour monsieur, la maison pour la famille et le sourire des voisins

  9. Julie

    le 21 février 2005

    Je partage l’avis de Cantalaniac… La cible est la bonne. Laisser les jeunes cantalous se faire les dents ailleurs (en France, à l’étranger) et ramener des compétences dans le département après quelques années.
    Juste un petit commentaire en passant… Ces derniers jours, on a beaucoup entendu parler de l’Auvergne à propos des conditions météo et de circulation. Ca fait vraiment pommé quand on entendu aux infos nationale pendant une semaine qu’il faut éviter de circuler dans cette région… Les Auvergnats sont-ils plus nuls que les savoyards ?? Pourquoi dans les Alpes les autoroutes même en altitude sont elles toujours accessibles et pas dans le Cantal ?
    Je ne pense pas que ce genre d’infos donne vraiment envie de venir se perdre dans le Cantal, surtout pour monter un business !

  10. Lightman

    le 21 février 2005

    Julie> En ce moment les conditions sont exceptionnelles, particulièrement à l’Est du département (Cézallier). Il neige toutes les nuits depuis plus d’une semaine. Sur les hauteurs autour d’Allanche, j’ai entendu dire qu’il y aurait 50 à 60cm de poudreuse, avec des congères qui culminent parfois à 2 mètres… Nos anciens disent que ça fait plusieurs décennies qu’ils n’avaient pas vu ça… Ces conditions exceptionnelles expliquent en bonne partie les difficultés de circulation. Je suppose que dans les Alpes, la DDE est habituée à des hivers plus rigoureux que dans le Cantal, et dispose de moyens plus adaptés.

  11. loriane

    le 22 février 2005

    Juste un bémol :
    Quid des jeunes diplômé(e)s venus d’ailleurs, qui ont suivi leur conjoint par exemple, et qui non seulement ont pas mal galéré pour trouver un job, et quand ils ou elles en ont trouvé un, sont un peu déçus car celui-ci n’est pas forcément à la hauteur (que ce soit pour les missions ou le salaire) du diplôme et de l’expérience acquise avant ?
    Qui d’un autre jeune diplômé (je ne citerai pas de nom) qui est venu s’installer dans le Cantal, et dont on ne poursuit pas le contrat (emploi-jeune…) alors qu’il avait montré une réelle volonté de s’installer ici ?
    Et mon cas personnel : DESS de Sciences de l’Information et de la Communication, j’ai travaillé dans le domaine des TIC, j’étais webmaster à plein temps, mais ici, je n’ai pas pu retrouver le même type de poste…
    J’ai trouvé un poste qui est pas mal, mais franchement, ça pourrait être mieux.
    Créer mon entreprise ? J’y pense. Mais comment financer?
    Et puis, je ne suis pas très commerciale…
    Changer de job ? J’y pense aussi…
    Au final, ce qui risque d’arriver, c’est peut-être que nous repartions du Cantal. C’est dommage !

  12. djedj

    le 22 février 2005

    Oui, bon d’acord, tu m’as suivi sans vraiment savoir ce que tu allais trouver. Oui, ce n’est pas facile tous les jours. Oui, ton boulot te prend la tête et même parfois jusqu’à la maison mais il y a une chose qui reste vraie même dans le Cantal…
    je t’aime 🙂
    Signé Djedj : conjoint de Loriane

  13. Julie

    le 22 février 2005

    loriane et djedj> c’est chou ;0)

  14. Lightman

    le 22 février 2005

    Excellent !! Mon blog c’est Les Feux de l’Amour !!! 😉

  15. Rachel

    le 23 février 2005

    Il va falloir que je surveille ça de plus près…
    Love is in the air! 😉

  16. cantalaniac

    le 28 février 2005

    OUAH !!! Le blog de Lightman on y vit des moments intenses.
    je ne peux pas faire la voix mais : PARTIRA – T’ELLE du Cantal pour une vie meilleure ???
    Lui Pourra T il la retenir juste avec son Amour…
    Son patron ( à elle) lira t’il le blog de Lightman et comprendra que pour l’avenir du cantal il faut lui offrir un meileur salaire et une mission plus sympa ???
    Nous le saurons bientôt dans « LOVE ME LIGHT »…

  17. Dinowan

    le 28 février 2005

    Un petit côté La Croisière S’Amuse aussi
    « Loooooove Blog, soon will be making another run… »

  18. Rachel

    le 1 mars 2005

    Love, exciting and new
    Come Aboard, We’re expecting yoooooouuuuuuuuu
    Love, life’s sweetest reward.
    Let it flow, it floats back to you.

  19. loriane

    le 1 mars 2005

    et voilà…
    il m’a mis la honte
    🙂

  20. djedj

    le 1 mars 2005

    Il n’y a pas de honte à s’aimer :-))
    Et je vais te le prouver ce soir. J’ai mis ce petit caleçon moulant que tu aimes tant mais ne le dis à personne ……………..

  21. Dinowan

    le 1 mars 2005

    Et là il *S*’est mis la honte ;oP

  22. Patrice

    le 1 mai 2005

    Bonjour a tous je suis moi meme étudiant en informatique et je cherche pour mes fin d’etude un stage et il est vrai que travailler dans la région d’aurillac me plairait bcp car l’auvergne est une région ou je me sent bien mais malheureusement les opportunité sont rare alors je cherche si une entreprise serais prete a prendre un stagiaire n’hesité pas lol.
    Pour ce qui est de l’atrait de la jeunesse vers des régions isolé est a mon avis necessaire si le pays veut survivre et prospérer mais pour cela il faut attiré les entreprise des avantages ds une région pas très accessible sont pour elle un critere de choix mais on en reviens sur de la politique (faut il investir ds l’expension de sa région ou etre conserviste et s’isoler???).
    Mais pour garder les jeune comme il a était si bien dit plus haut il faut pouvoir leur proposer quelque chose pour sa il faut donc attirer les gens qui ont a apporter…
    salut a tous v continuer ma recherche