De la performance à l'excellence

Le 24 novembre 2005

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Voici un livre que j’ai acheté deux fois : d’abord en anglais, alléché par le résumé et les avis des lecteurs sur Amazon.co.uk. Puis en français quand, arrivé au tiers de l’ouvrage, je me suis rendu compte qu’il existait une traduction française ! 🙂

De la performance à l’excellence retrace les points communs de 11 entreprises américaines côtées en bourse sélectionnées selon les critères suivants : elles ont toutes connu de bons résultats pendant au minimum une quinzaine d’années avant de connaître un changement radical et des performances excellentes (au moins trois fois le marché, en surpassant nettement les entreprises comparables) et ce pendant au moins 15 ans en continu. Ce livre présente le travail méticuleux de plusieurs années de recherche de Jim Collins et sa quinzaine de chercheurs en management.
Selon eux, les raisons principales du passage à l’excellence sont, en résumé :

1) Le caractère du dirigeant qui, outre son talent, son savoir, ses compétences et ses méthodes de travail, est au service de son entreprise via un savant mélange entre ambition forte pour son entreprise et humilité sur le plan personnel. En cela, ce livre s’oppose à la croyance couramment répandue qu’un patron charismatique est forcément plus performant qu’une personnalité plus effacée.

2) Le recrutement est primordial : toutes les entreprises durablement excellentes se préoccupent d’abord avant toutes choses de la qualité de leur recrutement : allant jusqu’à recruter des gens hyper-compétents même si elles n’ont pas de postes précis à leur proposer dans l’immédiat. Une personne à fort potentiel trouvera toujours une place dans l’organisation. De la même façon, s’il est important de savoir attirer les profils top niveau dans l’entreprise, il est aussi crucial de savoir écarter les éléments néfastes à celle-ci.

3) Affronter la réalité des faits dans leur brutalité, y compris en prenant des décisions difficiles ou douloureuses, mais sans jamais perdre de vue les objectifs à long terme et les valeurs de l’entreprise.

4) Le concept du hérisson : les entreprises excellentes concentrent leur énergie sur l’intersection de 3 cercles schématisés dans le livre :
– Les activités dans lesquelles elles sont les meilleures
– Celles qui font vivre l’entreprise
– Celles qui motivent et passionnent leurs salariés
Si ces trois conditions ne sont pas réunies, l’entreprise devient moins "excellente".

5) Adopter une forte culture de la discipline (auto-discipline essentiellement) à tous les niveaux de l’entreprise.

Ce bouquin m’a donné pas mal de grain à moudre… Je vais essayer d’ailleurs d’appliquer certaines recettes simples prodiguées par Jim Collins dans ma vie professionnelle. A conseiller à tous les chefs d’entreprises qui veulent faire croître leur business, et plus généralement à tous les dirigeants qui visent l’excellence, même en dehors de l’entreprise (fonctionne aussi dans le sport, pour les administrations, etc…)

Commentaires

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  1. Julien

    le 25 novembre 2005

    Sebastien, tu devrais lire le kelbook ! kelbook.net

  2. Lightman

    le 25 novembre 2005

    Je l’ai déjà acheté, il était en attente ! Je l’attaque ce week-end ! D’autant que j’en ai lu du bien (extraits sur le JDN et notes sur plusieurs blogs) 🙂

  3. frar

    le 25 novembre 2005

    *en offre un exemplaire à sa patronne* héhéhé

  4. REM

    le 6 avril 2008

    J’ai lu ce livre, il y a 8 ans environ. (2000). J’ai pu appliquer dans mon entreprise les préceptes avec énormément de succès. Malheuresement, le DG n’avait que faire des idées de Colins, il a eu raison de ma dynamique.
    Pugnace, je recommence depuis septembre 2007. Je vous tiendrai informé.
    Je peux déjà vous dire que cela se passe bien. +16% au 1er trimestre 2008.