Cantal : amis belges vous êtes les bienvenus !
Cette nuit (!), je me suis rappelé que lors d'un dernier #Upheros Aurillac, nous avons écouté des porteurs de projets belges, futurs maraîchers bio, venus nous faire partager leur enthousiasme de s'installer dans la région. Et ça fait du bien de voir des jeunes nous rappeler les avantages que nous avons dans notre beau département, préservés de beaucoup des inconvénients des villes, avantages qu'on perd parfois de vue au quotidien… Et certains dans l'assistance de rappeler non sans humour qu'il y a sans doute une "filière belge" puisque de nombreux ressortissants se sont installés dans le coin au cours des dernières années. Je me rappelle que, moi aussi, quelques années auparavant, j'avais recruté à jeuxvideo.com quelques salariés belges…
Il y a sans doute de multiples raisons qui conduisent nos voisins belges à faire autant de kilomètres pour venir dans notre région, et pas seulement en touristes. Il faudrait leur demander. Par intuition, il me semble que les belges sont assez mobiles, ensuite parce que le Cantal est perçu avant tout comme un département du sud de la France où il fait bon vivre, avec une nature plus préservée que les départements côtiers. C'est une perception complètement différente de celle des français, exposés quotidiennement à Evelyne Dhéliat et ses confrères, qui nous répètent que nous habitons un pays au froid polaire, alors que dans les faits nous avons un ensoleillement supérieur à Toulouse. Cette perception neutre du Cantal, et d'Aurillac en particulier, de la part de populations n'habitant pas en France, explique sans doute aussi qu'à Murat, les efforts de la Cocotte Numérique pour attirer des entrepreneurs produisent des effets inattendus, avec une belle représentation de populations ayant vécu à l'étranger (anciens expatriés français notamment).
Bref, si on se positionne en tant qu'entrepreneur qui dirigerait la startup Cantal, on perçoit qu'il y a peut-être un marché favorable avec la Belgique francophone (environ 4 millions d'habitants), et peut-être d'autres pays européens. Car quand on démarre une boîte, et qu'on cherche ses premiers clients, il ne s'agit pas d'adresser tout le monde, mais de viser quels sont les premiers clients solvables les plus faciles à convaincre, la niche de marché qu'on peut cibler compte tenu de ses faibles moyens. Et ensuite seulement on part à la conquête de marchés plus grands. Peut-être devrait-on s'interroger sur l'intérêt de viser un marché de niche favorable, plutôt que de s'adresser aux français en général ou aux parisiens. Ces populations sont déjà très sollicitées, par des actions disposant de moyens financiers sans commune mesure avec les nôtres. Quand on est petits, on ne peut pas faire comme les gros en mettant juste moins de moyens.
Une session d'accueil d'actifs spécial Belgique ? Une offre touristique dédiée aux belges ? Des mises en relation avec les belges déjà installés sur le territoire ? Un petit jumelage d'Aurillac avec Knokke-Le-Zoute ? 🙂
PS : Je suis en train de lire La semaine de 4 heures de Tim Ferriss qui m'a inspiré cette note. L'auteur rappelle notamment que vouloir capter 1% d'un énorme marché est rarement un bon point de départ pour un business.
nicole
le 12 mars 2017Bonjour Sébastien, j’étais absente la dernière fois . Dis moi, ces maraîchers bio belges, sais tu s’ils ont trouvé où s’installer ?
Lightman
le 12 mars 2017Bonjour Nicole,
Je n’ai pas trop suivi, ils envisageaient un lieu dans la Châtaigneraie en tous cas. Je te suggère d’appeler Eric Régis à l’ADEPA, je crois que c’est lui qui est en contact avec eux.
nicole
le 12 mars 2017OK merci, je transmets à Yves