Transhumanisme, uberisation et philosophie

Le 19 avril 2016

Peu attiré par les ouvrages philosophiques (c’est rien de le dire!), j’ai fait une exception pour le dernier ouvrage de Luc Ferry. D’abord parce qu’il parle de transhumanisme, l’idée d’améliorer le corps humain par la science, de vaincre la vieillesse, de repousser indéfiniment la mort, un sujet très à la mode mais que je méconnais complètement. Que cette révolution annoncée du transhumanisme, il la relie à l’économie collaborative (Uber, Airbnb…), domaine que je connais déjà beaucoup mieux. Enfin, parce que j’ai apprécié d’entendre Luc Ferry parler de ce bouquin dans les médias, et que j’aime le philosophe, par ailleurs expert APM et que j’avais eu l’occasion d’écouter lors d’une conférence à Nice il y a quelques années.

Au final, si j’ai été largué par moment du fait de ma maigre culture des grands philosophes, le propos restait cependant majoritairement accessible. Je me suis retrouvé souvent en accord avec l’auteur sauf sur sa critique virulente de la thèse de Jeremy Rifkin selon laquelle nous serions à la veille d’une éclipse du capitalisme voire de la fin du travail (voir son livre sur le coût marginal zéro) que je trouve plutôt convaincante. En cela, Ferry me semble largement sous-estimer le nouvel état d’esprit qui anime la jeune génération, celle des « digital natives » qui tranche radicalement avec celui de leurs parents…

Mais voilà une intéressante lecture qui permet de s’interroger sur les enjeux notamment éthiques des technologies d’aujourd’hui et surtout de demain.