Des nouvelles
Mon pauvre Sébastien, ce n’est pas avec des titres comme ça que tu vas attirer du monde sur ton blog. Sans parler du référencement catastrophique qu’ils induisent sur les moteurs de recherche. Cette absence d’originalité, cette banalité insupportable sont une véritable insulte aux algorithmes de Google. Et puis, parler dans le même texte de plusieurs sujets sans rapport entre eux est aussi une gifle aux algorithmes sémantiques. Non, franchement tes billets sont condamnés à rester dans l’obscurité numérique, dans un trou creusé profondément sous la face cachée d’une lointaine lune gravitant autour d’une planète naine d’un système solaire en cours d’extinction, au sein d’une galaxie restant à découvrir, et qui une fois découverte portera le nom d’un stagiaire astrophysicien russo-kirghize.
Tant pis, j’assume. J’ai passé tellement de temps à traquer les titres accrocheurs, les « 10 raisons de », les « Tout ce qu’on vous a toujours caché sur », à essayer d’optimiser les mots-clés, à booster les ratios de mots significatifs, à développer à outrance l’utilisation de synonymes, que finalement, contrevenir à toutes ces règles que j’avais érigées en dogme est salutaire. Mais passons. Je veux ici vous entretenir de quelques sujets qui m’ont occupé ces dernières semaines.
Puisqu’on parle de galaxie lointaine, il faut que je vous dise un mot de l’album de BD de Goldorak qui vient de sortir et qui s’intitule sobrement « Goldorak » (pas bon non plus pour le référencement, ça). Il s’agit d’une suite au dessin animé japonais diffusé en France vers la fin des années 70 et les années 80. Le tout premier manga diffusé sur une télé française, à l’époque sur Antenne 2. L’album a demandé cinq années de travail aux auteurs. Les dessins sont magnifiques, en particulier les grands formats. L’histoire se déroule dix ans après la série, elle ne se contente pas de rajouter un épisode, mais choisit d’autres angles d’attaque qui font de ce Goldorak une véritable pépite, avec un scenario infiniment plus abouti que les dessins animés et qui correspond beaucoup plus aux attentes d’un public devenu quadragénaire. On voit que les auteurs sont de véritables passionnés de la série, et ont conçu cet album comme un travail d’orfèvre. Comme de vrais fans, ils ont voulu ce qu’il y a de mieux. Les personnages de la série sont tous là, mais ils ont évolué en dix ans, et on les retrouve avec de nouvelles préoccupations, et dans des situations inédites. Cet album est une grande réussite, et d’ailleurs il fait un carton. On m’indique qu’il est déjà en rupture de stock chez l’éditeur, et chez les plupart des vendeurs du net. Reste les stocks des libraires (Mon Chat Pitre à Aix en a encore).
Autre coup de coeur du moment, le film Illusions Perdues de Xavier Giannoli, l’adaptation du roman de Balzac. C’est le meilleur film que j’aie vu cette année, moi qui ai pourtant du mal avec les très longs métrages qui s’approchent des trois heures. Ce film permet de mesurer à quel point Balzac reste d’actualité. C’est une intrigue amoureuse, c’est aussi une histoire d’ambition personnelle du héros Lucien de Rubempré, j’y vois encore un réquisitoire contre le mépris de classe, et une dénonciation des dérives du journalisme sous la restauration. Quatre thèmes quasiment intemporels. La réalisation est magistrale, les costumes et les décors magnifiques, les jeunes acteurs jouent justes, la voix off reprend des passages littéraires. Je me suis régalé, vraiment.
Yoan De Macedo
le 18 novembre 2021J’ai quand même une question. La BD explique-t-elle enfin les deux « demi-rotations » du siège d’Actarus ?
lightman
le 18 novembre 2021Eh non, même pas ! L’occasion d’un tome 2 ? 🙂
Guillaume
le 4 janvier 2024Bonjour Sebastien,
Je reviens avec plaisir sur un des tes anciens articles pour (re)découvrir de nouveaux sujets de lecture.
Dans le même style que ce nouveau Goldorak il y a Saint Seiya et Albator par Jérôme Alquie.
Au plaisir de pouvoir echanger sur tes nouvelles lectures 😉