Considérations routière et généalogique

Le 26 mars 2021

Le code de la route est sensé être applicable uniformément sur tout le territoire national. Pourtant, j’ai observé quelques particularismes provençaux ou peut-être plus généralement sudistes. Des comportements de conducteurs locaux qui m’ont d’abord étonné, et puis qui se sont révélés tellement fréquents que je commence à m’y habituer…
Il y a tout d’abord le démarrage en côte. Lorsque vous attendez au feu rouge dans une rue en pente, attention à laisser un large espace de sécurité avec le véhicule qui vous précède, car le conducteur sudiste recule environ d’un bon mètre cinquante avant de relâcher l’embrayage. C’est un peu effrayant au début. Visiblement les gens ne savent pas démarrer en côte ici. S’ils avaient pris des leçons de conduite dans le Cantal et réalisé, comme moi, des dizaines de départs sur l’avenue de la République à Murat, ou sur les rues à plus de 15% de Super Murat, ils sauraient forcément, eux aussi.
Ensuite, il faut qu’on parle des ronds-points. En Provence, il est strictement interdit d’actionner son clignotant sur les ronds-points, il faut le savoir. Je ne vois pas d’autre explication au fait qu’absolument personne n’utilise de clignotant sur les giratoires. Mieux même, certains conducteurs zélés n’utilisent pas non plus leur clignotant pour tourner ou sortir d’un stationnement.
Enfin, le klaxon. Normalement employé en dernier recours pour avertir un conducteur d’un danger, ici c’est un mode d’expression, un langage, et les conducteurs sont plutôt bavards. Ca peut vouloir dire en fonction du contexte : « bonjour » ; « au revoir » ; « on est champioooonnnns » ; enfin la classique invective « connard » même si le mot « enc*** » semble ici plus usité.

J’ai commandé un bouquin sur le village de Marcenat paru en 1992, grâce au groupe Facebook Généalogie Cantal qui en a fait la publicité. J’ai espoir d’y trouver peut-être un indice pour résoudre une énigme généalogique. Mon arrière-arrière-arrière-grand-mère, Marie Papon, est née à Marcenat le 25 avril 1828, elle s’y est mariée avec Jean Pissavy en 1858. La famille aura cinq fils en huit ans, elle déménage ensuite à Laveissière (15) où Jean s’éteint en 1893. Mais aucune trace du décès de Marie Papon dans les registres de décès des communes du département, ni dans les paroisses de rattachement de son troisième fils qui fut curé dans les Ardennes. Aucune trace non plus dans les recensements de population du Cantal après 1893, ni dans les registres d’absences. Marie est donc partie s’installer quelque part sans laisser de trace, après le décès de son mari, mais on ne sait pas où.
Tout juste sais-je qu’elle est morte avant son fils aîné qui a trépassé en 1919. Il faut dire que « Marie » et « Papon » sont des nom et prénom extrêmement courants ce qui ne facilite pas mon enquête. Sur Geneanet, une requête sur « Marie Papon » donne plus de 16.000 résultats, autant chercher une aiguille dans une usine de trombones.
En connaissant mieux le village de Marcenat, la vie de ses habitants en ce temps-là, j’espère trouver un indice, peut-être une filière de migration qui pourrait orienter ma recherche du lieu de décès et de sépulture. Sinon, le temps joue pour la découverte de la vérité. Avec la numérisation progressive de toutes les données des archives départementales, encore quelques années ou décennies et Google lui-même saura peut-être répondre un jour à la question « Où est décédée mon arrière-arrière-arrière-grand-mère Marie Papon ? ». Mais ce serait alors la mort de la généalogie…

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