Dans Modergnat de novembre, sans doute pour se racheter des précédents numéros, plus pauvres en actu cantaloune, le magazine de l’auvergnat moderne nous propose cette fois-ci de très nombreux articles sur le Cantal !! Des salaires des politiques (dont ceux du 15), en passant par le procès Testu mais surtout un gros dossier économie avec une interview du Président de la CCI, un article sur la culture entrepreneuriale cantalienne, et enfin une sorte de top 9 des patrons cantalous (cf titre de cette note), où j’ai eu la surprise de me trouver, aux côtés de :
– Pierre Barthélémy (Jambon)
– Jean Bonnet (Calexport)
– Jean-Pierre Château (Centre Lait)
– André Garrouste (Auvergne Carburant)
– Pierre-Jean Flauraud (Flauraud)
– Jean Piganiol (parapluies Piganiol)
– Christian Pradeyrol (CMC)
– et Alain Prieur (Pyram)…
Je pense que j’aurais pu être avantageusement remplacé par un Jean-Paul Estival (Qualiac), une Marie Laporte (Imprimerie Caractère) ou encore plus un Philippe Matière (Matière), mais bon je ne vais tout de même pas me plaindre 🙂

Je vais plutôt en profiter pour tordre le cou au mythe du Bill Gates du Cantal (puisque le journaliste a ressorti le surnom pour l’occasion), en pensant à tous ceux qui croient que la création d’entreprises n’est pas faite pour eux, et qu’il faut être supérieurement intelligent ou forcément financièrement aisé pour créer sa boîte.
Si le vrai Bill Gates a arrêté Harvard pour créer Microsoft, son homologue cantalien est loin d’avoir suivi un cursus aussi élitiste ! Contrairement à ce que certaines personnes pensent parfois, je n’ai pas fait de brillantes études ni n’était spécialement prédisposé à devenir un jour créateur d’entreprises, et encore moins "patron". Je suis issu d’une famille d’enseignants : mes parents, mes deux soeurs, 2 tantes et un oncle ; pas mal hein ? ;-). J’ai obtenu mon bac de justesse : 10,40 de moyenne à l’examen. Un bac ES (B), qui ne m’ouvrait pas de voies royales. Ensuite, BTS Informatique de Gestion. Là j’avais de meilleures notes, mais pas assez bonnes pour espérer entrer en école d’ingénieur. J’ai donc passé un Master en Informatique (bac+4) à ESIG Limoges, diplome non reconnu par l’état… Ensuite, 10 mois d’armée au 92ème RI à Clermont. A la sortie, bref passage chez Agedi (2 mois) puis entrée chez Qualiac par la base (programmeur débutant) où je suis resté un an et demi avant de fonder L’Odyssée Interactive avec deux associés et quasiment toutes mes économies (j’ai investi 27.500 francs en 1997)…

Tout ça pour dire que la création d’entreprises, si elle ne peut pas convenir à tout le monde, n’est pas non plus réservée à une élite 🙂
PS : Désolé pour la couv’ de Modergnat un peu vrillée, le scanner ayant rendu l’âme…