Les coulisses du Puy du Fou

Le 26 janvier 2015

Comme beaucoup d'entre vous sûrement, j'ai visité le Puy du Fou. J'ai même été viking là-bas ! C'était il y a quelques années, je me souviens d'en être revenu emballé tant par les différents spectacles de la journée que par la "cinéscénie" nocturne. Emballé, mais avec une question : comment ont-ils fait pour monter quelque chose d'aussi énorme et qui attire autant de touristes au milieu de nulle part ?

Cette question m'interpelle toujours, d'autant plus que j'habite moi-même dans un autre nulle part, plus montagneux mais aussi riche historiquement que la Vendée.

Je m'intéresse donc à la logique entrepreneuriale derrière ce parc d'attraction singulier, au succès aussi inattendu qu'éclatant. Je viens de lire le livre "Les Secrets du Puy du Fou" de Philippe de Villiers, son fondateur.
J'en ai retenu 4 secrets de fabrication qui m'ont paru primordiaux :

1) "La logique visionnaire doit toujours précéder, encadrer la logique comptable. Jamais l'inverse." Remarquable maxime, pas toujours simple au quotidien.

2) "C'est en rendant à un peuple sa fierté qu'on en fait un peuple de créateurs". J'y crois assez tant certains coins de France sont peuplés de gens qui sont fiers de leur identité. Ce fort sentiment d'appartenance à un territoire se matérialise souvent, et de différentes manières dans le Cantal. Je l'ai encore exprimenté dernièrement avec le Monopoly Cantal au succès fulgurant. Ce sentiment de fierté d'être cantalien, est un levier de création d'activités très important. Sans doute pas assez exploité.

3) "Zéro argent public et aucun actionnaire en dehors du Puy du Fou". La voie de la sagesse, même si parfois les contraintes liées au développement peuvent induire quelques concessions à ce niveau.

4) "Il n'y aura aucun transfert de technologie. Nous n'achèterons aucun brevet. Aucune invention ne se fera au Puy du Fou qui ne soit puyfolaise, c'est à dire sortie de nos forges et de nos creusets".
Des quatre maximes, la plus ambitieuse, la plus difficile à mettre en application, mais aussi la plus bénéfique au pays.

Ce livre est avant tout une compilation d'anecdotes, pas un récit des débuts de l'aventure. En cela, je reste un peu sur ma faim car je n'ai pas l'impression d'avoir eu toute la recette qui a donné le Puy du Fou. Du coup, je viens de commander un autre ouvrage (papier celui-ci), dont je vous parlerai ultérieurement. Je cherche à en savoir plus sur la façon précise dont les choses se sont déroulées entre 1977 et 1988 : de l'idée utopique d'un gigantesque spectacle nocturne jusqu'au succès et à l'ouverture du parc en journée.

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