Il n'y a pas que dans les garages de la Silicon Valley que démarrent les histoires entrepreneuriales. C'est dans un garage du village de Maurs dans le Cantal que j'ai rencontré ce matin Serge Vieillescaze ainsi que 2 de ses 3 associés. Leur business : la fabrication et la commercialisation d'imprimantes 3D qu'ils livrent en kits prêts à monter (ils peuvent aussi livrer la machine montée). Le tout pour un prix très nettement inférieur à ce qu'on trouve chez les gros fabricants internationaux comme Makerbot, et avec un total contrôle sur la machine puisque tous les plans sont disponibles en open source. En outre, une importante communauté en ligne vous donnera un coup de main – en français – si jamais vous rencontrez un problème : souvent bien plus efficacement que ne le ferait une hotline de grande marque.

Tandis qu'une ferme de 4 imprimantes 3D tournent à plein régime pour fabriquer des pièces plastique d'imprimantes à livrer (photo), les associés assemblent les imprimantes manuellement, dans un balai qui peut évoquer pour le grand public ce que faisait sans doute Steve Wozniak dans les années 70 lorsqu'il assemblait lui-même les premiers exemplaires des machines d'Apple.

L'entreprise est encore jeune puisqu'elle a été lancée cette année, mais déjà Smartfriendz s'est fait un nom dans le milieu des makers, et autres adeptes du "Do It Yourself". Les objectifs de l'entreprise sont à la fois ambitieux mais réalistes. La vision est baséé sur l'idée de refuser l'obsolescence programmée et de rendre le pouvoir aux utilisateurs en leur permettant de maintenir et faire évoluer eux-même leur machine. Et d'ailleurs, le secteur des imprimantes 3D pourrait très bien n'être qu'une première étape : les fondateurs ne manquent pas d'idées !

Article La Montagne du 25/11
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