Municipales Aurillac : débat télévisé Mathonier-Moins
Comme beaucoup d'aurillacois, j'ai suivi avec attention le débat télévisé qui opposait ce matin Pierre Mathonier, maire sortant, et Jean-Antoine Moins, tête de liste de l'opposition.
Les deux protagonistes étaient très stressés au début, puis chacun a pu égrener ses arguments suivant les thèmes qui avaient été préparés par les journalistes. A ce titre, il faut souligner la bonne qualité des reportages introductifs réalisés par France 3 Auvergne.
J'ai aimé
– Le débat très factuel et assez peu politisé
– La connaissance des dossiers en profondeur de Pierre Mathonnier qui s'appuyait systématiquement sur des données tangibles, souvent chiffrées.
– La volonté de redynamiser un centre-ville en déclin par Jean-Antoine Moins, y compris en créant des places de parking pour faciliter la venue à des fins commerciales d'un public qui réside de moins en moins en ville.
– Pierre Mathonnier a cité plusieurs entreprises (dont L'Odyssée Interactive), montrant son attachement et sa proximité avec le monde de l'entreprise.
– Jean-Antoine Moins a pointé du doigt les choses qui n'ont pas fonctionné au cours du mandat précédent : la zone d'Esban à moitié vide, le retard de l'ilot des frères Charmes, le surcoût de l'annexe du Prisme.
J'ai moins aimé
– Personne n'a parlé de numérique ! Pourtant, je sais que c'est un élément d'importance pour chacun des deux candidats. Jean-Antoine Moins a dans son programme un projet de pôle numérique : pourquoi ne pas en avoir dit un mot ?
Au final, c'est Pierre Mathonnier qui m'a laissé la meilleure impression. Sur ce débat, Jean-Antoine Moins m'est apparu dans la position du PS en mai 2012 : pas assez préparé à assumer le pouvoir. De la bonne volonté et le désir ardent de changer le cours des choses, mais très peu de données chiffrées, des projets parfois assez vagues ou pas du tout évoqués au cours du débat (quid aussi du pôle écologique). Maintenant, il reste encore plusieurs semaines aux candidats pour affiner leur programme ainsi que leurs arguments.
Pour voir le débat de France 3 :
Première partie
Seconde partie
Bruno
le 16 février 2014Le problème des petites villes, ce ne sont pas tant les programmes ou les opinions politiques, que l’absence de charisme des candidats. On a l’impression qu’ils n’ont rien, ou pas grand chose dans les tripes. Les hommes politiques locaux se succèdent, certains sont sympathiques, d’autres nettement moins, mais tous ont en commun le manque de passion. Ils nous parlent d’intendance, de petits projets, de financements, là où le contexte actuel demande de de l’énergie, de l’astuce et beaucoup d’intelligence. Qu’elle est la vision en perspective d’un territoire, voilà la question. Mais on nous parle de places de parking!
Claara
le 23 avril 2014Bon article.