La naissance du fromage de Cantal

Le 22 avril 2013

Depuis quelques mois, je suis tombé dans la généalogie, comme Obélix est tombé dans la marmite de potion magique. Je me plais, pas à pas, à retrouver mes ancêtres, essentiellement ceux qui portent mon nom. J’arpente de long en large les archives d’état civil et les registres paroissiaux en ligne,  les sites de généalogie. Je me déplace aussi parfois in situ dans les cimetières, mairies, églises, vieux villages. Mais la plus grande partie de mes recherches est effectuée sur le net. Pour ça, j’ai une chance : le nom Pissavy est relativement peu porté, ce qui me permet de rechercher par ce seul patronyme, sans risquer une abondance de résultats inexploitables.
Parfois, les PISSAVY que je trouve sont des ancêtres, d’autres fois je ne parviens pas à trouver de lien de parenté, mais je conserve quand même l’info dans l’espoir de la rattacher un jour à mon arbre généalogique. Bref, je suis devenu progressivement le plus grand spécialiste mondial des PISSAVY ! 🙂

Parmi mes recherches internet, Facebook, Trombi et Copains d’avant sont mes préférés pour retrouver de lointains cousins, les contacter et remonter leurs ascendants. Autres sources de recherches très intéressantes : Gallica et Google Livres qui ont numérisé des tonnes de livres ou de vieux journaux dans lesquels nos ancêtres ont quelquefois fait parler d’eux.

C’est ainsi, grâce à Google Livres, que j’ai retrouvé la présence du nom PISSAVY dans cet ouvrage sur les granges fromagères d’Auvergne. On y découvre l’origine du fromage Cantal, que l’on doit sans doute aux moines cisterciens de l’abbaye d’Aubazine en Limousin, qui ont industrialisé et amélioré la fabrication du fromage de nos montagnes, jusqu’alors de piètre qualité. Ces cisterciens avaient notamment construit un grand domaine fromager nommé la Grange de Graule, situé sur la paroisse – à l’époque les communes n’existaient pas – de Saint-Saturnin, une de ces montagnes où vivaient les PISSAVY. Il se trouve que leur nom, comme ceux d’une dizaine d’autres familles, sont mentionnés dans des documents du XIIème siècle attestant de donations à ces moines fromagers. C’est une vraie chance d’avoir un document écrit aussi ancien qui cite une famille qui ne faisait pas partie de la noblesse. Il me tarde de pouvoir le voir de mes yeux !

En tout cas, ce bouquin est remarquable, richement illustré de superbes photos du Cantal retraçant l’épopée de ces moines fromagers qui ont eu une influence considérable sur la production fromagère au Moyen-Age. On y voit des photos aériennes permettant de trouver les traces des constructions passées, plans de bâtiments, photos et dessins d’outils à cette époque, dont certains ont perduré jusqu’au début du XXème siècle. Superbe.

Grandes fromagères d’Auvergne est paru en 2007. Aujourd’hui épuisé, il reste un exemplaire d’occasion sur PriceMinister.

Commentaires

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  1. GoogleBuzz

    le 22 avril 2013

    Quelle chance de pouvoir retrouver un document aussi ancien avec le nom de ses ancêtres dessus ! 🙂
    J’espère que tes recherches aboutiront et que tu complétera le plus possible ton arbre :ok:

  2. Lightman

    le 22 avril 2013

    Merci 🙂
    A ce stade, je sais juste qu’il s’agit du nom PISSAVY (plus exactement PISSAVYN ou PISSAVIN qui semble être l’origine du nom). Mais, je ne sais pas s’il s’agit d’ancêtres, et d’ailleurs, probablement n’en aurai-je jamais la certitude absolue étant donné qu’il me sera sans doute impossible d’établir un lien complet entre ce plus vieux document connu du XIIème siècle, et mes ancêtres directs qui pour l’instant remontent seulement au XVIIème siècle.
    J’espère seulement, d’après un dénombrement des PISSAVY les plus anciens au XVII ou XVIème siècle des environs de Saint Saturnin et paroisses limitrophes, pouvoir affirmer qu’il y a de bonnes chances que tous ces PISSAVY remontent peut-être à une famille unique établie au XIIème siècle établie dans le coin.
    Car pour l’instant, l’ensemble des PISSAVY dont j’ai pu remonter la trace jusqu’au début de XVIIIème siècle habitaient tous dans le département du Cantal, dans une demi-douzaine de paroisses sur un rayon d’une vingtaine de kilomètres.

  3. GoogleBuzz

    le 22 avril 2013

    Y a quand même beaucoup de chance que ce soit des ancêtres si ils ont vécu dans le Cantal.
    Ceci dit le Cantal et les Pissavy, c’est donc une très longue histoire d’amour ^^

  4. Lightman

    le 22 avril 2013

    Oui, la majorité n’ont pas beaucoup bougé, ce n’étaient pas de grands voyageurs 🙂