Footing matinal évite l'hôpital

Le 14 avril 2020

A situation exceptionnelle, sortie exceptionnelle. Ce matin, j’ai testé le footing matinal, je suis rarement parti courir aussi tôt, même l’été quand il s’agit de précéder la touffeur d’une journée de canicule. Moins de huit heures ce matin. C’était une question d’hygiène, je n’avais pas couru depuis deux mois, et d’ailleurs je l’ai payé d’un essoufflement d’asthmatique asthénique dès les premiers hectomètres, et j’ai même peiné pour finir mon parcours.

J’avais préparé deux boucles sur les chemins alentours formant une sorte de 8 dont le centre était la maison, ce qui me permettait de respecter la distance maximale d’un kilomètre depuis le domicile imposée par les autorités. J’avais mon attestation de sortie dérogatoire en poche, accompagnée d’une carte d’identité périmée que je jugeai pourtant suffisante d’autant que sa taille réduite en faisait l’alliée idéale du footing de confinement. Je serais bien parti sans, mais l’autre jour mon voisin dégoulinant de sueur s’est fait contrôler par la maréchaussée à cent mètres de chez lui.

Le bonheur de courir à cette heure-ci, c’est de profiter de la nature qui s’éveille. Très peu de voitures, pas de bruits parasites, on entend les oiseaux, on sent la rosée fraîche qui décore herbes et feuillages. On ne croise quasiment personne, donc peu de risque : une seule joggeuse qui, à la vue de mon cache-col noir de méchant cowboy de western-spaghetti, a sprinté en rasant la clôture… Et puis, divine surprise ce matin, j’ai suivi quelques instant un jeune chevreuil qui me précédait d’une vingtaine de mètres et n’avait pas compris qu’il empruntait le sentier que j’avais aussi choisi. Récompense qui valait largement cet effort matinal.

Trente cinq minutes plus tard, retour à la maison, essoufflé et avec l’impression d’avoir accompli un effort d’ultra-traileur. Je tacherai de reproduire cette sortie pour compenser une prise de poids naturelle inhérente à notre situation très sédentaire actuelle. Avec un peu de chance, les matins vont progressivement se réchauffer, seulement 7 petits degrés ce matin au départ d’Aurillac. Je pourrai alors laisser le cache-col dans le placard, afin de ne plus effrayer les passants.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *