Profitant d’une belle journée ensoleillée, je me suis rendu dans le petit village de Montboudif pour visiter le petit musée Georges Pompidou. On peut y admirer de belles photos d’époque, et quelques souvenirs du deuxième président de la Vème République. Enfin une vidéo retrace la vie de l’homme d’état. Sympa ce musée, ça valait le déplacement.

J’en ai profité pour faire une sorte de tournée du nord Cantal qui m’a mené de Cheylade à Marcenat en passant par Riom-es-Montagnes, Marchastel, Condat, Egliseneuve d’Entraigues, Chanterelle et Montgreleix ! Tous ces villages ont pour point commun d’avoir eu des PISSAVY parmi leurs habitants à une époque ou une autre au cours des 4 derniers siècles. Car oui, je n’ai pas encore tout à fait terminé ma crise de généalogie 🙂

Au cours de mon périple, trois choses m’auront marqué.

Tout d’abord le déclin continu de certains villages par rapport à ce qu’ils furent il y a quelques décennies. En premier lieu Condat, cité extrêmement dynamique au XIXème qui semble ne pas avoir changé depuis les années 70. La plupart des commerces ont fermé, leurs vitrines sont restées en l’état sans que personne n’entreprenne les moindres travaux de rénovation. Et Condat n’a pas connu les aménagements publics qui ont revitalisé un Riom-es-Montagnes par exemple. Dommage.

Et puis, j’ai découvert le village de Marchastel. Ou plutôt, j’en ai d’abord découvert le panneau, perdu en plein milieu d’une dense forêt sans qu’on aperçoive la moindre maison ! Puis, on arrive directement sur la place principale sur laquelle trône une église romane sans caractère. Je remarque toutefois que les vitraux sont tous signés du nom de leurs donateurs : essentiellement les curés successifs de la paroisse et quelques habitants de hameaux dont les noms me sont désormais familiers pour les avoir aperçus si souvent dans les archives : Nostrat, Val, Soubrevèze, Terrou et surtout Laquerie dont sont originaires mes plus lointains ancêtres. Juste devant l’église, un gigantesque tilleul au moins tricentenaire a sans doute été le témoin du mariage de Jean PISSAVY et Catherine CHABRIER le 20 juillet 1702.
A deux pas du monument aux morts, une petite stèle rappelle que Marchastel a vu naître le poète Léon Boyer, bien après le départ de mes ancêtres. Non loin de là, une très vieille dame en tablier est assise sur un banc devant sa maison, entourée d’une dizaine de chatons en liberté. Elle semble repriser une couverture hors d’âge qui lui dispute le record de longévité communal. Elle m’explique avec un accent sorti du patois du XIXème siècle que le cimetière est situé à l’extérieur du village. Je me crois dans un roman de Victor Hugo… Je repars sans faire de crochet pour voir Laquerie, mais j’y reviendrai car le caractère si pittoresque de ce petit village perdu dans un écrin de verdure a quelque chose de touchant.

Pour finir, dans la série « c’est loin mais c’est beau », j’ai découvert le paysage extraordinaire de Montgreleix. Sans doute l’un des plus impressionnants de notre département. Le village de Montgreleix culmine à plus de 1200 mètres d’altitude, et bénéficie d’un panorama sur 360° (photo). D’un côté on aperçoit les Monts du Cantal, notamment le Puy Mary. De l’autre, on se rend compte qu’on est tout près des monts du Sancy. Au milieu de tout cela, pas âme qui vive, de la montagne à vaches à perte de vue. Vraiment magnifique ! A faire absolument une fois, mais à la belle saison !