De Google à Anterrieux

Le 6 septembre 2012

La semaine dernière, je suis allé faire un tour dans le petit village d’Anterrieux, à côté de Chaudes-Aigues (Cantal). Car depuis que j’ai quitté la direction de jeuxvideo.com, je mets à profit le temps disponible pour accomplir des choses auparavant jugées non prioritaires et par conséquent que je n’avais jamais eu le temps de réaliser. Des travaux de généalogie familiale par exemple.
L’année dernière, j’avais découvert par hasard (sur Google!)  qu’un certain André PISSAVY, résistant en 1944, avait été tué près de Chaudes-Aigues. Après quelques recherches dans l’état civil, j’avais trouvé que ce jeune homme, mort pour la France à seulement 17 ans, était un cousin au 4ème degré de mon grand-père. Ou si vous préférez : son grand-père et mon arrière-arrière-grand-père étaient cousins germains 🙂

C’est donc sur les traces de ce résistant que je suis parti jeudi dernier.

Anterrieux a été le théâtre des combats du réduit de la Truyère le 20 juin 1944. Le village a d’ailleurs été entièrement brûlé par les allemands à l’époque. Un monument a été erigé dans le village dès 1947 pour se souvenir de la trentaine de résistants de la 7ème compagnie FFI qui sont tombés à Antérrieux ce jour-là. Un petit musée ouvert en 1998 dans une salle de la mairie retrace cette époque. Au-delà des quelques objets ou photos, il est intéressant de rencontrer les bénévoles de l’association qui connaissent particulièrement bien l’histoire de la résistance auvergnate, du Mont Mouchet au réduit de la Truyère. Enfin, presque le plus important : le musée édite une ribambelle d’ouvrages très spécialisés sur le sujet.
C’est ainsi que je suis reparti avec deux bouquins (photo ci-contre) sur la 7ème compagnie FFI, qui m’ont appris tous les détails sur ces journées glorieuses mais effroyables qu’ont connu ces résistants à l’époque. Si jamais vous avez un ancêtre qui était dans cette compagnie, je ne saurais trop vous les conseiller, ils compilent quasiment tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis la libération.
Pour finir, un grand merci à cette association pour le nécessaire travail de mémoire, n’oublions pas que notre liberté d’aujourd’hui s’est payée hier au prix fort. Parmi les membres de cette association, je note le remarquable travail de Jean Favier, cheville ouvrière de ces livres, que je connais bien puisque c’était mon ancien professeur d’histoire, aujourd’hui dans une retraite très active !

Musée de la résistance d’Anterrieux

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. guittard

    le 6 septembre 2012

    C’est un peu un retour sur soi, une sorte d’introspection cette recherche.
    Ce qui compte c’est demain et l’avenir car « le passé est une lanterne qui vous éclaire dans le dos » -Confucius-

  2. Momon 15

    le 6 septembre 2012

    Bonjour à vous mon papa Jean Marie TICHET était de ces journée de la résistance Auvergnate , à l’époque il était boulanger et il m’a alors dit qu’il était parti du Mont Mouchet avec une fournée de pain dans le four
    une anecdote parmi d’autre surement….

  3. Lightman

    le 6 septembre 2012

    @Momon15> Alors qu’il était engagé dans la résistance, du fait de son métier, votre père faisait donc le pain pour ses compagnons d’arme alors qu’ils cantonnaient au Mont Mouchet ? Une attaque s’est profuite alors que le pain était dans le four les obligeant à tout abandonner précipitament ? Ai-je bien compris votre message ?
    A tout hasard, savez-vous dans quelle compagnie il était ?